Nana : l'anime musical et romantique à revoir sur ADN

Nana : l'anime musical et romantique à revoir sur ADN

"Nana", c'est un anime qui a fait fureur sur MCM en France à la fin des années 2000, surtout chez les jeunes adolescentes. Adaptation du manga éponyme d'Ai Yazawa (manga qu'elle ne terminera sans doute jamais suite à ses nombreux problèmes de santé), la série a marqué son époque, et est à (re)voir sur ADN.

L'histoire est celle de Nana Komatsu, une jeune étudiante enjouée qui quitte sa ville natale pour rejoindre son petit-ami à Tokyo. Dans le train à destination de la capitale, elle fait la connaissance de Nana Osaki, une jeune rockeuse qui se rend également à Tokyo pour réaliser son rêve de devenir chanteuse professionnelle. Partageant le même nom, les deux femmes vont devenir amies malgré des caractères diamétralement opposés.

Une petite précision essentielle : Nana n'est pas un shojo. Il ne l'a jamais été et ne le sera jamais. En effet, on a souvent tendance à penser qu'un shojo ne se résume qu'à une oeuvre pour jeunes adolescentes qui ne traite que d'histoires amoureuses gnan-gnan. Pourtant, c'est oublier un autre genre dont on ne parle pas souvent : le josei.

Un josei 100%

Sorte de pendant féminin du seinen, ce style cible principalement les jeunes adultes femmes. Contrairement au shōjo qui traite généralement du grand amour de manière édulcorée, le josei aborde les sujets de manière plus sérieuse, plus crue et parfois plus violente psychologiquement. Les personnages sont ainsi décrits de manière plus complexe, pas aussi idéaliste (et idéalisé) que les personnages de shōjo.

Par conséquent, Nana n'est pas un shojo plus mature que ceux que l'on a pu connaître avant lui. C'est juste un josei. Mélancolique à souhait, il fait partie de ces séries que l'on ne préfère visionner qu'une seule fois, tant certaines séquences sont absolument déchirantes. En effet, rien n'est véritablement épargné dans Nana : la possessivité, la dépendance affective, les grossesses non désirées, la drogue, le sexe, l'adultère... Nana va très loin, parfois trop dans sa description réaliste des relations amicales et amoureuses. Mais cela a le mérite d'être vrai, d'être profond.

Deux personnages symboliques

Les deux Nana sont différentes mais représentent le Japon contemporain, alternant avec cohérence tradition et modernité. En effet, d'un coté, nous avons les références culturelles qui pullulent dans l'anime, à commencer par le patronyme lui-même de nos 2 héroïnes qui signifie 7 en japonais, et qui se retrouve partout dans la série (le numéro de leur appartement, la date de leur anniversaire, etc).

De l'autre côté, la modernité s'illustre dans les tenues vestimentaires de nos deux protagonistes. Ainsi, tandis que Nana Osaki a un style très punk, Nana Komatsu, elle, est bien plus kitsch et branchée. La complexité de Nana se poursuit dans la personnalité très différente des deux femmes. L'une est assez grande gueule, garçon manqué, indépendante et solitaire. L'autre est bien plus enjouée, tête en l'air, immature et coquette. Néanmoins, au delà du fait que ces deux caractères diamétralement opposés vont finir par s'entendre, c'est l'évolution de leurs personnalités respectives qui fait tout l’intérêt de la série.

Une bande-son qui réchauffera vos oreilles

Si l'animation de la série n'est pas son point fort, on retiendra surtout sa musique. Déjà doté de doubleurs exceptionnels qui donnent corps aux protagonistes, Nana dispose également des doubleuses vocales qui sont présentes durant les différents morceaux joués par Blast et Trapnest. A ce titre, Anna Tsuchiya et Olivia Lufkin, respectivement interprètes vocales de Nana et Reira, délivrent des performances hors-norme durant 47 épisodes. Elles sont également de la partie pour les différents génériques que compte la série.

Nana est disponible sur la plateforme ADN. Bon (re)visionnage !