Dans l'optique de contrer Netflix, OCS devrait fusionner avec Altice Studio (SFR) pour constituer le plus gros catalogue cinéma/séries en France.
C'était dans les tuyaux depuis plusieurs semaines, c'est désormais presque officiel : OCS, du groupe Orange, devrait fusionner avec Altice Studio, du groupe SFR. Une union étonnante (les deux sociétés de télécommunications étant rivales) mais justifiée pour contrer un ennemi commun : Netflix.
Vers le meilleur catalogue en France ?
En effet, actuellement le service de VOD américain dispose de 3,5 millions d'abonnés en France. De son côté, OCS est à un peu moins de 3 millions. Chez Altice Studio par contre, la sauce n'a jamais vraiment pris en dépit d'un budget de 160 millions d'euros annoncé pour acheter des droits de diffusion de séries américaines, mais également produire des œuvres originales française (film et série). En neuf mois d’existence, on ne retiendra finalement du service de SFR que ses contrats signés avec NBCUniversal et Discovery. Et c'est bien cela que vise OCS.
Car en ajoutant ces catalogues (des séries telles que The Sinner, Taken ou Victoria) à son offre, OCS pourrait renforcer sa notoriété établie grâce à ses accords avec HBO. Pour rappel, OCS est le diffuseur français de l'intégralité du catalogue de la chaîne américaine. Soit ce qui se fait de mieux en matière de série. A cela s'ajoute des séries telles que The Handmaid's Tale (Hulu), Legion et Atlanta (FX), ou encore The Walking Dead (AMC).
Evidemment, pour le moment, ce que proposait Altice Studio n'avait rien de bien passionnant. Mais sous la houlette d'OCS, on peut imaginer une réelle évolution. Notamment au niveau du cinéma. Car c'est bien là que le catalogue d'Altice était le plus à même d'attirer une audience, avec entre autres des productions telles que Jason Bourne, Fast and Furious 8 ou Transformers. OCS pourrait alors s'enrichir de ce qui lui manque le plus, des gros blockbusters.
De son côté, Netflix bénéficie avant tout d'une force de communication redoutable. Jouant sur les effets de buzz, le service a opté pour la quantité plutôt que la qualité. A voir ce que les abonnés choisiront...