Quand James Cameron interviewe Spielberg pour AMC

Cameron s'est entretenu avec des réalisateurs, scénaristes, acteurs sur une passion commune à tous : la science-fiction !

La série-documentaire James Cameron’s Story of Science Fiction a commencé à être diffusé le 30 avril 2018 sur AMC. Le premier entretien, appelé « Alien », dévoile Steven Spielberg en pleine conversation avec le meneur d’entretien, rapportent nos confrères de chez Screenrant. Pour rappel, la saison un compte six épisodes au total : « Space » (diffusé le 7 mai), « Monsters » (14 mai), « Dark Futures » (21 mai), « Intelligent Machines » (28 mai) et « Time Travel » (28 mai également).

Un rassemblement de talents

Au-delà du papa d’E.T, le génie du blockbuster James Cameron s’est également entretenu avec Christopher Nolan (Inception, Interstellar), Keanu Reeves (la saga Matrix),  Ridley Scott (Blade Runner 2049, Seul sur Mars), Georges Lucas (la saga Star Wars) Guillermo Del Toro (La Forme de l’eau), Paul Verhoeven ou encore deux des acteurs qu’il a dirigé : Arnold Schwarzenegger (Terminator) et Zoe Saldana (Avatar). Le but de ses rencontres est de répondre à des interrogations diverses telles que :

Qu’y a-t-il au-delà de notre monde ? Que signifie être un être humain ? Qu’adviendrait-il si nous pouvions voyager dans le temps ? Les machines ont-elles une conscience propre ? A quoi ressemblerait la fin du monde ? Etc.

Par le biais de sa série James Cameron’s Story of Science Fiction, le réalisateur oscarisé de 63 ans a donc interviewé toutes une palette d’artistes. Tous ont un point commun, au-delà de l’amour qui les lie au 7éme art… Chacun a à sa manière contribué à l’avancée de la science-fiction à Hollywood. Les fans du genre peuvent ainsi en découvrir les prémisses, en apprécier le présent et en imaginer le futur. Cameron a également co-écrit un livre du même nom avec Randall Frakes, Brooks Peck, Sidney Perkowitz, Matt Singer, Gary Wolfe, and Lisa Yaszek. Ce dernier sert d’appui à la série.

Le choc des titans

Au cours de l’entrevue, Steven Spielberg est revenu sur son expérience dans le monde de la science-fiction. Les deux réalisateurs en ont ainsi profité pour célébrer les différents aspects de l’histoire des films, des diverses expériences de nombreux réalisateurs, qui permettent au genre sci-fi de perdurer. Chacun a par ailleurs parlé de ses influences personnelles.

Sans Jules Verne et H. G. Wells, il n'y aurait pas eu de Ray Bradbury ou Robert Heinlein. Et sans eux, il n'y aurait pas de Lucas, Spielberg, Ridley Scott ou moi, avait ainsi déclaré Cameron. En tant que réalisateur spécialisé dans la science-fiction, je suis passionné par l'exploration des luttes et conquêtes qui ont permis de donner vie à ces histoires incroyables et de voir comment l'art imite la vie. Tout comme la façon dont la science-fiction imite et parfois même influence la science.

Après que Cameron se soit présenté en tant que l’un des nombreux fans de Spielberg, les deux hommes ont parlé d’autres réalisateurs comme George Pal, Stanley Kubrick et Willis O'Brien. Spielberg a ainsi parlé de sa relation avec Kubrick, du jour où il l’a rencontré sur le tournage de Shining. Une amitié ce 19 années a alors commencé, plus par téléphone qu’en face à face sachant que Kubrick refusait de prendre l’avion. Spielberg est également revenu sur l’influence qu’a eu 2001 : l’Odyssée de l’Espace sur sa propre carrière. Le rôle primordial qu’ont joué le communisme et la bombe atomique pour la science-fiction dans les années 50.

Des enfants assidus

Spielberg a par ailleurs évoqué la peur que le feu de forêt avait provoqué chez lui dans Bambi. Pour autant, le dessin-animé de 1947 l’a tout autant inspiré en tant qu’enfant. Le réalisateur a parallèlement expliqué avoir été fasciné tout au long de son enfance par tout ce qui avait attrait aux extra-terrestres. Il se souvient d’ailleurs d’un épisode dantesque… Son père l’avait réveillé au beau milieu de la nuit afin qu’il soit témoin d’une pluie de météores ! Cameron en est donc venu à la conclusion que cet évènement a inspiré une scène de Rencontre du troisième type. Et Spielberg de confirmer ! Ses lectures en tant qu’enfant, toujours dans l’univers de la sci-fi, ont également forgé une consistance à son travail. « Le bon propage de l’encore meilleurs », a-t-il ainsi déclaré. Des auteurs tels que Isaac Asimov and Robert A. Heilein ne calculaient selon lui pas tout. Ils recherchaient avant tout des moyens de stimuler notre imagination. De nous faire accéder au rêve et à la découverte, en nous poussant à contribuer à quelque chose d’encore plus grand.

Le réalisateur de Titanic a quant à lui déclaré que lorsqu'il était enfant, il lisait n'importe quel livre avec un vaisseau spatial en couverture. Il a ainsi vu et revu de nombreuses fois 2001, l'Odyssée de l'Espace. Ce film fut une inspiration pour lui. Cameron aimait les effets spéciaux, mais aussi les idées et les questions qu'ils cachaient : comment le monde prendra-t-il fin ? La technologie va-t-elle nous détruire ? Que signifie être humain ? Il s'agit de sujets qui n'ont jamais effrayé la science-fiction. Et auxquels il tente aujourd'hui de répondre par le biais de sa série.

Un génie de la sci-fi

C’est sur près de 50 ans de carrière que le réalisateur de 71 Steven Spielberg a dirigé pléthore de films de sicence-fiction. Pour ne citer qu’eux E.T l’extraterreste, Jurassic Park, A-I Intelligence artificielle et cette année Ready Player One. Concernant ses films à venir, le réalisateur quitte le terrain de la sci-fi (à moins que Indiana Jones 5 puisse y être rattaché ?). Ceci étant dit, il produira tout de même des films du genre, entre autres Robopocalypse, Jurassic World 3 ainsi que la série Halo, basée sur le jeu vidéo.

Spieberg a conclu l’entrevue en disant que s’il avait de nouveau l’opportunité de faire un film de science-fiction, il voudrait faire revenir les aliens en paix dans La Guerre des mondes. Il s’agit là d’une promesse faite à lui-même. Peut-on alors la prendre pour argent comptant ? Affaire à suivre !