Shameless - Notre avis sur la saison 6

Shameless - Notre avis sur la saison 6

Alors que la diffusion de la sixième saison de « Shameless » vient de s'achever en France, l'heure est venue de dresser un bilan complet de la série, avec une question principale en suspend : stop ou encore ? Notre réponse est sans appel !

Shameless, c'est actuellement 72 épisodes diffusés depuis 2011. Avec une sixième saison tout récemment arrivée à son terme en France, les fans de la série ne semble pas se lasser de cette adaptation américaine d'une fiction ayant déjà connu ses heures de gloire dans sa version britannique, de 2004 à 2013.

Renouvelée pour une septième saison par Showtime, la version US développée par John Wells semble donc bien partie pour connaître la même longévité que sa petite sœur britannique créée et inspirée de la vie de Paul Abbott. Mais est-ce une bonne nouvelle pour autant ? Analysons ensemble la situation après la fin de cette saison 6...

Avant toute chose, un petit rappel de ce dont relate Shameless pour ceux qui n'auraient pas encore pris connaissance de cette série tragi-comique :

Pour les enfants Gallagher, la vie est tout sauf un long fleuve tranquille... Fiona, l'aînée, âgée de 20 ans, élève du mieux possible sa soeur et ses quatre frères. Leur mère, Monica, les a abandonnés pour refaire sa vie avec une femme. Quant à leur père, Frank, paumé, chômeur et alcoolique, il dilapide l'argent des allocations familiales...

Depuis sa toute première saison, Shameless s'articule donc autour de plusieurs piliers fondateurs tels que la famille, la détresse sociale, l'alcoolisme, la délinquance prématurée, et bien d'autres encore. Des thématiques qui n'ont pas manqué de fournir cette saison 6 en intrigues plus farfelues, émouvantes et marrantes les unes que les autres.

Déroulant sur ses acquis, la série de Showtime réussit - malgré ses cinq années de vie (déjà !) - a rester concentrée sur ses personnages principaux, la famille Gallagher, là où la version britannique s'écartait petit à petit vers les personnages secondaires, plus particulièrement ceux composant le voisinage.

Shameless : La sixième saison était-elle celle de trop ? On vous dit tout !

Une nouvelle fois, cette sixième saison n'a pas manqué d'apporter son lot d'humour et de divertissement, notamment grâce au personnage de Yanis (Will Sasso), un voisin proche de Kev (Steve Howey) qui, suite à une querelle de voisinage, décide d'entrer en guerre contre deux riveraines LGBT. On en regretterait presque que ce personnage n'ait pas eu plus de temps à l'écran tant les intrigues et les répliques drôlissimes auraient pu être importantes.

Autre point négatif de cette saison 6 : la présence toute relative de Mickey (Noel Fisher) mais qui aura néanmoins eu le mérite de faire décoller le développement du personnage de Ian (Cameron Monaghan), quelque peu englué lors de la cinquième saison.

Shameless : La sixième saison était-elle celle de trop ? On vous dit tout !

Le côté dramatique et émouvant de Shameless n'a pas été oublié au cours de cette dernière saison en date, notamment grâce aux conflits internes et externes subits par Fiona (Emmy Rossum) et Debbie (Emma Kenney), sans oublier Lip (Jeremy Allen White) et ses déboires sentimentaux vécus avec sa sublime professeure incarnée par Sasha Alexander.

Shameless : La sixième saison était-elle celle de trop ? On vous dit tout !

L'une des bonnes surprises de cette saison 6 est également venue du côté de Carl (Ethan Cutkosky) qui, jouissant d'un arc narratif important, a ainsi pu démontrer toute son influence au sein de la famille Gallagher.

Le développement de ce personnage haut en couleur a également été l'occasion d'aborder la question de la délinquance prématurée, posant une question de fond : un jeune embrigadé dans un cercle fait de violence et d'argent facile peut-il s'en sortir ? La réponse, vous l'aurez en regardant cette dernière saison de Shameless !

Shameless : La sixième saison était-elle celle de trop ? On vous dit tout !

Et puisque faire le bilan de cette série sans évoquer le patriarche de la famille, ce bon vieux Frank Gallager (William H. Macy), serait un impardonnable sacrilège, concluons notre analyse par celui que l'on adore détester, puis aimer, puis détester à nouveau.

Beaucoup moins ciblée sur la dépendance à l'alcool de ce personnage tel qu'on a pu le connaître dans le passé, cette saison 6 a permis de découvrir un Frank plutôt sobre mais toujours aussi vicieux, malin et maladroit avec les siens. Un regain de bonhomie tout mesuré qui aurait pu perdurer s'il n'y avait pas eu cette fin de saison rocambolesque... Mais pourquoi, Frank ? Pourquoi ?

 

Fidèle à ses standards mêlant la comédie et l'émotion, Shameless remplit donc sa difficile mission de continuer à accrocher le téléspectateur tout au long de ses 52 minutes que composent un épisode. Une accroche qui semble solide au point où, à l'heure actuelle, il est même compliqué d'imaginer comment la série pourrait prochainement épuiser son concept hautement générateur d'intrigues pertinentes.

 

Conclusion

Note de la rédaction

A la question « stop ou encore ? », notre réponse est ferme et sans appel : encore, encore et encore !

Bilan très positif

Note spectateur : 3.33 (4 notes)