Sexe, boulimie et propos crus, « Smilf » n’a pas froid aux yeux et aborde tous les sujets tabous
Depuis le 23 janvier, Canal+ va diffuser, tous les mardis soirs, un nouvel épisode de Smilf. Et, il n’y a pas à dire, pendant 30 minutes on ne s’ennuie pas un seconde !
Smilf va décoiffer
Ces dernières années, il y a, d’un côté, les séries politiquement correctes et puis, de l’autre, les séries qui n’ont pas de filtre. Smilf s’est donnée une règle pure et simple : on y va ! Dès le premier épisode cela démarre fort. A Boston, Bridgette mère célibataire à l’allure de SDF est totalement paumée dans sa vie. Elle trimballe son petit garçon partout derrière elle et est obsédée par une chose : Le sexe. Depuis qu’elle est séparée du père de son fils, Bridgette enchaîne les histoires sordides. Elle a beau vouloir s’en sortir, rien n’y fait, elle tombe toujours sur des tuiles. Cela crée des scènes d’un humour noir savoureux.
Un Bridget Jones bien trash
Le prénom Bridgette n’est certainement pas choisi au hasard. Le personnage principal est une sorte de Bridget Jones qui décape. Pas de demi-mesure Bridgette l’assume totalement, c’est une SMILF. L’acronyme SMILF signifie "Single Mother I'd Like to Fuck". Il fait référence à l’appellation "MILF" « Mère célibataire que j'aimerais b**** ». Dans le genre provocation, cela démarra fort. Mais qu’on ne s’y trompe pas, derrière le vocabulaire bien gore se dissimule un pur bijou.
En effet, Frankie Shaw s’est retroussée les manches et a mis toute son énergie pour créer la série. Elle endosse à la fois le rôle de scénariste, réalisatrice, et d’actrice principale. La série a déjà été remarquée au dernier Golden Globes pour son coté comique intelligent. Elle a même été nommée dans la catégorie "Meilleure comédie".
Un regard réaliste sur le féminin
Derrière l’esprit de pure comédie se cache des sujets bien plus sérieux. Frankie Shaw y aborde le rôle du célibat des femmes avec enfants. Elle raconte la difficulté de se faire une place dans la société. Elle y évoque également les rêves perdus face à une réalité du quotidien pas toujours facile, où le manque d’argent et de reconnaissance est un fardeau lourd à porter. Dans de telles conditions, dur de s’épanouir.
Les rôles secondaires sont tout aussi hilares et intelligents. On retrouve, par exemple, l’excellente Rosie O'Donnell dans le rôle de la mère loufoque.
Enfin, la série a un regard engagé. Le dernier épisode est un clin d’œil sombre à Woody Allen.
Outre-Atlantique, la série a déjà ses fans et ses puritains offusqués. Pas de doutes qu’elle saura aussi trouver un large public en France. Et qu’au-delà du rire, le public y verra une série intelligente et sincère.
Les 8 épisodes de Smilf seront diffusés tous les mardis soirs à 20h50 sur Canal + Séries.