Sous contrôle : la série avec Léa Drucker s'est inspirée d'une vraie prise d'otages

Sous contrôle : la série avec Léa Drucker s'est inspirée d'une vraie prise d'otages

Diffusée sur Arte, "Sous contrôle" met en scène Léa Drucker en ministre des Affaires étrangères qui doit gérer une prise d'otages. Une histoire inspirée par la capture de plusieurs employés d’Areva en 2010.

Sous contrôle : une comédie sur la politique avec Léa Drucker

Dans Sous contrôle, comédie jubilatoire créée par Charly Delwart, Léa Drucker interprète Marie Tessier, une directrice d'ONG propulsée du jour au lendemain ministre des Affaires étrangères. Loin d'avoir tous les codes en matière de politique, Marie va d'abord essayer d'appliquer ses idées et son caractère à ses nouvelles responsabilités.

Mais dès le premier jour de sa prise de fonction au Quai d’Orsay, une prise d'otages a lieu au Sahel. Avec deux Français, un Allemand, un Italien et un Slovène à sauver, la nouvelle ministre va vite se rendre compte de la difficulté de mener à bien toutes ses missions.

Sous contrôle ©Arte
Sous contrôle ©Arte

Sous contrôle a évidemment une approche humoristique en mettant en avant l'absurdité de codes politiques. Sans être une parodie, mais en se voulant assez précise sur ce qu'elle raconte, la série rappelle notamment l'hilarant programme américain Veep (2012-2019), une des influences assumées par Charly Delwart. De la même manière, rien ne se passe comme prévu pour Marie, si bien incarnée par Léa Drucker d'une drôlerie indéniable.

Une prise d'otages au Niger en 2010

Comme évoqué précédemment, Charly Delwart avait à cœur avec Sous contrôle de proposer une comédie sur la politique qui reste crédible. Pour cela, l'auteur a pu travailler avec Vincent de Crayencour, diplomate, ancien officier de marine dans les forces spéciales avant de rejoindre le ministère des Affaires étrangères. Ce dernier a aidé particulièrement sur "le versant administratif et militaire de l’intrigue", comme l'explique Charly Delwart sur Arte.

De plus, la partie de la prise d'otages, au centre de la série dès le premier épisode, et toutes les complications pour gérer la situation, sont venues d'une vraie affaire au Niger en 2010.

L’histoire de la prise d’otages m’a été inspirée par un article du Monde sur la capture de plusieurs employés d’Areva au Niger en 2010. Cet article dévoilait les dysfonctionnements qui avaient accompagné la gestion de la situation, notamment le fait que deux filières de négociation avaient été établies en parallèle, mettant les ravisseurs dans l’embarras, de même que le changement à la tête de l'État français – Nicolas Sarkozy et François Hollande n’avaient pas la même approche du problème…

Cinq Français, un Togolais et un Malgache avaient alors été enlevés par un commando armé. Et ce n'est qu'après mille jours de détention que quatre d'entre eux avaient été libérés. Une des raisons étant que, comme l'écrivait Le Monde, "lorsque François Hollande est élu, tout va changer. Désormais, la doctrine change : la France ne paiera plus". On retrouve justement la question des rançons dans Sous contrôle, qui explique qu'officiellement le pays ne payera pas, mais qu'en réalité un deal à 8 millions se négocie.

À partir de cette histoire, j’ai fait beaucoup de recherches, tant sur le monde politique que sur la gestion des prises d’otages et les récits de captivité. La série s’en est nourrie pour mêler au bout du compte le vrai et le faux, tout en restant ancrée dans la réalité.

Sous contrôle est diffusée sur Arte à partir du 5 octobre. Les épisodes sont également disponibles sur le Replay de la chaîne.