Steven Spielberg, dont le dernier long-métrage "The Fabelmans" arrive au cinéma le 22 février 2023, s'épanche sur ses envies - et regrets - au sujet du petit écran.
Steven Spielberg, la tentation de la série
Il est l'un des plus grands réalisateurs de notre temps : Les Dents de la mer, Jurassic Park, Il faut sauver le soldat Ryan, Arrête-moi si tu peux... Les exemples de films cultes tournés par le natif de l'Ohio sont trop nombreux pour être tous cités. Cette année, Spielberg propose un nouveau film, The Fabelmans, qui compte parmi les œuvres les plus intimistes de sa longue filmographie. En racontant l'histoire d'un jeune homme rêvant de passer derrière la caméra, le projet prend ainsi des airs autobiographiques.
Après un Golden Globe mérité, Spielberg s'épanche - au micro du podcast Smartless - sur les sirènes de la télévision. Pour l'anecdote, le cinéaste a œuvré pour cette dernière il y a un bon moment. Dans les années 1970, il a dirigé quelques épisodes de plusieurs programmes, et notamment un opus de la série policière Colombo !
Une pointe d'envie
Si la star a déjà produit des shows pour le petit écran, il n'en a donc pas réalisé depuis. À ce sujet, il révèle d'ailleurs qu'un programme récent aurait eu toute son attention si on lui en avait proposé la réalisation. Ce joli compliment s'adresse à Mare of Easttown, un polar porté par l'excellente Kate Winslet et dirigé par Craig Zobel.
Dans cette mini-série à la fois prenante et éprouvante, la comédienne campe une détective travaillant dans un petit village de l'Amérique profonde. Cette dernière, qui doit composer avec son douloureux passé familial, est dépêchée sur une affaire d'homicide dont personne ne sortira indemne. Le programme, particulièrement acclamé, a valu un cinquième Golden Globe à son actrice principale.
C'était une histoire magnifiquement filmée.
Changement de format
Au cours de l'entretien, le cinéaste fait une étonnante confidence. Selon lui, l'un de ses films a bien failli voir le jour sous une autre forme. Faute de financements, Spielberg voulait en effet transformer Lincoln en mini-série de six heures. Pour rappel, l'intrigue de ce dernier s'articule autour du président américain et de la fin ô combien décisive de son mandat. Son acolyte de toujours, Tony Kushner, avait donc rédigé une première version du scénario. Cette dernière comptait pas moins de 550 pages.
Comme le conclut Spielberg, la possibilité d'un format sériel était plus que jamais envisagée... Mais le long-métrage a fini par trouver preneur. Sur le ton de la plaisanterie, le réalisateur confie qu'il aurait peut-être eu du mal à convaincre Daniel Day-Lewis (There Will Be Blood), son acteur principal, de s'engager sur cette durée !
Malgré ces quelques rendez-vous manqués, Steven Spielberg compte bien démontrer son talent sur le petit écran. Un exercice très différent du cinéma, mais qui ne semble l'effrayer le moins du monde. À noter que, depuis l'essor du format sériel, nombre de prestigieux réalisateurs s'y sont essayés.
De David Fincher (The Social Network) avec Mindhunter à Jane Campion (La Leçon de piano) et son Top of the Lake en passant par la récente Copenhagen Cowboy de Nicolas Winding Refn (Drive), le format attire. Suffisamment pour que Steven Spielberg s'y mette ? Affaire à suivre.