Sur le tournage de la saison 1 de la série HBO "The Last of Us" - plébiscitée par la critique comme le public -, l'usage d'un mot bien précis était totalement proscrit.
The Last of Us : quand l'apocalypse met tout le monde d'accord
La récente The Last of Us est déjà couronnée de succès. Le programme, qui adapte sur petit écran le premier jeu de l'iconique franchise, réalise de superbes audiences à chaque épisode. L'esthétisme de la série, doublée de la performance de ses interprètes et d'une tension savamment distillée, sont autant de points loués par la critique comme les spectateurs. Ainsi, The Last of Us nous plonge aux côtés de Joel. Alors qu'un terrible fléau, amorcé par la mutation d'un champignon, a décimé l'espèce humaine, ce dernier cherche à retrouver son frère. Mais une mission lui tombe dessus, celle d'escorter une adolescente pas comme les autres, Ellie. Il va alors devoir composer avec les fantômes de son passé pour concilier cette responsabilité avec l'homme qu'il est devenu.
Avec en tête d'affiche deux anciens de Game of Thrones, à savoir Bella Ramsey et Pedro Pascal, The Last of Us poursuit une première saison particulièrement scrutée. Après un épisode 3 qui a suscité nombre de réactions sur les réseaux sociaux, la série de Craig Mazin et Neil Druckmann s'apprête à diffuser son sixième épisode le lundi 20 février.
Ceux dont on ne doit pas prononcer le nom
Eben Bolter, qui œuvre en tant que directeur de la photographie sur le show, a fait une confidence pour le moins amusante. Il raconte ainsi à nos confrères de The Credits qu'un terme était formellement interdit sur le plateau.
Nous n'étions pas autorisés à dire le Z-word.
Par "Z-word", Bolter entend bien évidemment le terme zombi, qu'il qualifie de "tabou" sur le tournage. Il était de bon ton de parler d'infectés, lesquels se distinguent d'ailleurs en plusieurs sous-catégories. Plus encore, il insiste sur l'idée que The Last of Us n'est en aucun cas une série de zombies. S'il note la tension palpable et les jump-scares qui innervent cette dernière, le technicien martèle qu'elle s'articule avant tout autour de ses protagonistes. Dès lors, les infectés s'inscrivent comme "un obstacle" qu'ils doivent surmonter, et non comme l'intérêt premier du programme.
Ne pas tout mélanger
Le technicien, qui s'occupe du cadre, de la lumière et de la colorimétrie de l'image, insiste sur cette distinction.
Il y a beaucoup de choses que The Last of Us n'est pas.
Eben Bolter assène que la série s'inscrit à l'opposé des long-métrages clichés et peuplés de zombies qu'affectionne Hollywood. Bien au contraire, l'univers du show est à son sens un "monde de naturalisme cinématographique organique". A cet égard, il revient sur ses premiers pas sur la série, survenus lors du fameux Long Long Time. Grand fan des jeux, Bolter était plus qu'enthousiaste à l'idée de rejoindre le projet. Pour ce poignant épisode 3, il avoue ainsi s'être posé de multiples questions après lecture du scénario. S'il a adoré ce dernier, le directeur de la photographie a dû faire face à un challenge de taille. Comment mettre en scène deux décennies en quarante-cinq minutes ?
Est-ce qu'on change d'objectif ? De caméra ? Est-ce que l'on passe au noir et blanc ?
Finalement, le parti-pris a été de proposer une image réaliste, simple, "ancrée dans le réel". Un choix payant, puisque Long Long Time a époustouflé les aficionados de la série.
Vous pouvez retrouver la première saison de The Last of Us, actuellement en cours de diffusion, dans le catalogue de Prime Video.