À 16-18 ans, si on a de la chance, on est au lycée. Ici on est à Ivry et on discute entre les cours, même parfois pendant les cours. Assis dans les couloirs, dehors sur un banc ou sur un parapet avec vue sur la ville, les jeunes gens dialoguent à deux ou à trois. Ils découvrent leurs histoires respectives, celles dont ils héritent, racontent leur famille, leurs passions et aussi leur solitude. À cet âge-là, chacun voit le moment où il faudra quitter sa famille, quand elle existe… ou la fuir encore plus quand elle est toute cassée. Être seul, c’est bien et c’est mal. On cherche, on en discute.
Sophie Dulac Productions (4)
Ana, My Love (2017)
Sept ans dans la vie de Toma et Ana, de jeunes bucarestois modernes et cultivés, au bord de la séparation. Une plongée profonde, parfois drôle, dans les arcanes, charnelles, intellectuelles et affectives, d’un couple contemporain…
La Visite de la fanfare (2007)
Un jour, il n’y a pas si longtemps, une petite fanfare de la police égyptienne vint en Israël. Elle était venue pour jouer lors de la cérémonie d’inauguration d’un centre culturel arabe. Seulement à cause de la bureaucratie, d’un manque de chance ou de tout autre concours de circonstance, personne ne vint les accueillir à l’aéroport. Ils tentèrent alors de se débrouiller seuls, pour finalement se retrouver au fin fond du désert israélien dans une petite ville oubliée du monde. Un groupe de musiciens perdu au beau milieu d’une ville perdue. Peu de gens s’en souviennent, cette histoire semblait sans importance…
Lenny and the Kids
Après des mois de solitude, de tristesse, de distraction, de liberté, d’éloignement de ses enfants, Lenny, trente-quatre ans, les cheveux grisonnants, vient chercher ses enfants à l’école. Chaque année, il passe deux semaines avec ses fils Sage, neuf ans, et Frey, sept ans. Tout ce petit monde s’entasse comme il le peut dans un studio du centre de New York. Au fond, Lenny hésite entre être leur père ou leur copain, et voudrait que ces deux semaines durent six mois. Pendant ces quinze jours, un voyage dans le nord de l’état de New York, des visiteurs venus d’étranges pays, une mère, une petite amie, des couvertures « magiques », et l’anarchie la plus totale s’empare de leur vie. Le film est un chant du cygne au pardon et à la responsabilité, à la paternité, aux expériences personnelles, et à ce que l’on ressent quand on est déchiré entre l’enfance et l’âge adulte.