120 battements par minute sur Netflix : que veut dire le titre du film ?

Un très grand film !

120 battements par minute sur Netflix : que veut dire le titre du film ?

Sublime film sur la lutte contre le sida dans les années 90, "120 battements par minute" mérite toutes les louanges qui lui ont été faites lors de sa sortie. Mais, au fait, comment faut-il comprendre ce titre ?

120 battements par minute : un film émouvant et fort

Récompensé d'un Grand Prix du Jury à Cannes en 2017, 120 battements par minute est l'un des grands films français des années 2010. Pour son troisième essai, Robin Campillo s'est replongé dans le début des années 90 pour évoquer les combats de l'association Act Up-Paris. Pendant que le sida se propage et que les victimes sont de plus en plus nombreuses, une bande de militants multiple les actions pour alerter l'opinion publique. Le spectateur découvre l'organisation d'Act Up en même temps que Nathan (Arnaud Valois), un nouveau volontaire qui va faire la rencontre d'une poignées de personnes engagées dans une lutte qui les prend aux tripes. Parmi elle, Sean (Nahuel Pérez Biscayart), un attachant jeune homme avec qui il va vivre une histoire d'amour. Fort, enivrant, tragique, politique ou encore engagé, on peut parler de 120 battements par minute avec un tas de superlatifs.

120 battements par minute
120 battements par minute ©Memento Films distribution

Quel sens derrière le titre ?

Si le film est assez limpide dans ses intentions, le titre pose question. Cela fait évidemment écho au cœur, qui s'emballe. En temps normal, si notre fréquence cardiaque grimpe aussi haut, il faut s'inquiéter. Mais Robin Campillo n'a pas voulu sous-entendre quelque chose de négatif. Au contraire, il avoue dans une interview pour Télé Loisir qu'il fait référence à la house, un genre musical qui revient plusieurs fois dans le film et dont le bpm s'avère élevé. Durant la première partie, on assiste notamment à deux scènes de danse en boîte de nuit. Bien que le sujet soit sérieux, les personnages ont aussi besoin de décompresser et d'évacuer.

C’était un peu la bande originale de cette épidémie, une musique à la fois joyeuse et mélancolique.

Rappelons que Robin Campillo s'est inspiré de son vécu pour le scénario et a connu l'essor de la house en France. Lui aussi était membre d'Act Up et on imagine que ces moments de danse l'ont marqué dans les années 90. La musique a, d'une manière générale, une grande place dans 120 battements par minute. D'ailleurs, le film s'achève sur une séquence saupoudrée de house, où la lutte continue, malgré la mort qui est passée par là.