La Cité de la peur sur Netflix : quels films cultes sont parodiés dans le film des Nuls ?

La Cité de la peur sur Netflix : quels films cultes sont parodiés dans le film des Nuls ?

"La Cité de la peur" est une des comédies françaises les plus cultes des années 90. Si les dialogues sont réussis, c'est aussi du côté des parodies d'autres films qu'il faut chercher les références.

La Cité de la peur : c'est quoi ce film ?

La Cité de la peur est une comédie réalisée par Alain Berbérian en 1994.

Le film suit Odile Deray (Chantal Lauby), réalisatrice du film d'horreur fauché Red Is Dead. Le long-métrage est un échec artistique total. Un tueur en série communiste y tue des gens avec une faucille et un marteau. Personne ne donne cher du destin du film jusqu'à-ce que la réalité rejoigne la fiction. Un vrai meurtrier assassine les projectionnistes du nanard, ce qui finit par faire de la publicité au film. En plein boum, Red is dead sera bientôt projeté au festival de Cannes. Odile s'y rend avec Simon Jérémi (Dominique Farrugia), son acteur. Ils y sont protégés par Serge Karamazov (Alain Chabat), aucun lien.

Le casting est complété par Gérard Darmon, Sam Karmann, Jean-Christophe Bouvet, Hélène de Fougerolles, Rosanna Arquette, Tchéky Karyo, Jean-Pierre Bacri, Daniel Gélin, Eddy Mitchell et Pierre Lescure.

En 1994, la troupe des Nuls ne passe pourtant plus à la télévision depuis 2 ans. Chabat, Lauby et Farrugia ont cependant une idée pour finir cette aventure en apothéose : et s'ils faisaient un film ? Dans un grand besoin de n'importe quoi et d'humour décalé, ils se lancent dans l'aventure de cette cité du rire.

Avec ses réparties ciselées et servies par des acteurs au pouvoir comique surnaturel, le film devient instantanément culte. Certaines lignes de dialogue rentrent dans le quotidien de millions de Français. "Meurs, pourriture communiste !", "Vous êtes Odile Deray ? Non, je suis le pape, j’attends ma sœur !","Vous voulez un whisky ? Juste un doigt ! Vous ne voulez pas un whisky d’abord ?",... 26 ans après, nous les connaissons toujours par cœur !

Des références en pagaille

Chantal Lauby, Dominique Farrugia et Alain Chabat sont de vrais amoureux du cinéma. Il est donc logique que La Cité de la peur, dont ils ont signé le scénario, soit bourrée de références et de parodies à de nombreux longs-métrages. Les hommages sont plus ou moins appuyés, certains plus évidents que d'autres.

  • Le premier se retrouve dans le titre du film d'Odile, Red is dead, qui résonne comme, reprend l'intrigue et l'ambiance de Evil Dead.
  • Un homme dans l'hôtel frappe à la porte de la chambre recherchant une certaine Sarah Connor, héroïne de Terminator.
  • La séquence de shopping sous la chanson du même nom de Roy Orbison a beaucoup de mal à cacher sa connexion avec Pretty Woman.
  • Quand Odile et le commissaire mangent ensemble au restaurant, le pianiste pas très doué joue la mélodie du film Love Story.
  • Durant la poursuite sur la Croisette, Serge Karamazov tire en l'air, tel un Keanu Reeves de Point Break.
  • Odile Deray se rêve, elle, en Sharon Stone de Basic Instinct  lors de la scène de l'interrogatoire. Avec un peu plus de choucroute, et un peu moins de jupe.

Basic instinct la cité de la peur

  • Autre classique des années 90, l'arrivée en voiture avant la montée des marches fait effectivement un gros coucou à celle similaire de Bodyguard.
  • Gérard Darmon réussit la performance de se parodier lui-même dans un autre film dans lequel il joue. C'est en effet le cas dans la scène de l'interrogatoire d'Odile, quand une personne lui souffle à l'oreille exactement comme dans Les Aventures de Rabbi Jacob.
  • Quand Odile Deray descend les escaliers devant son hôtel entourée de ses assistants, la scène rappelle celle des Incorruptibles avec Robert De Niro en Al Capone. Le sentiment est renforcé par la sans-abri qui pousse un caddie au ralenti. Une parodie de la parodie, puisque De Palma rendait déjà hommage à une scène similaire du Cuirassé Potemkine.

La Cité de la peur est disponible en streaming sur Netflix.