“La Tour sombre” est l’adaptation d’une des œuvres les plus complexes de Stephen King. Le film n'en oublie pas de saluer à sa manière le maître de l’horreur.
Un film à la page
Avant même d’être un long-métrage, La Tour sombre est une œuvre monumentale de Stephen King. Commencée en 1982, la série compte 8 livres, dont le dernier est sorti en 2012. Œuvre inclassable mélangeant fantasy, western, horreur et science-fiction, l’auteur américain la qualifie de “Jupiter du système solaire de mon imagination”. Son ambition était de faire un mix entre Le bon, la brute et le truand et Le Seigneur des anneaux. Pari réussi il faut croire puisque cet éclectisme de thèmes s'écoulera à plus de 30 millions d’exemplaires. On voit alors même naître des adaptations en bande-dessinée et en jeu de rôle. Devant un tel succès, difficile de ne pas attirer l’œil des producteurs américains. Il faut dire qu’avec 8 volumes, il y a matière à lancer une belle machine à dollars.
Après plus d’une décennie de balbutiement durant laquelle J.J Abrams, Damon Lindelof, et Ron Howard s’y cassent les dents, l’horizon s’illumine pour La Tour sombre en 2015. Sony Pictures relance la production du film et engage Nikolaj Arcel (Royal affair) à la réalisation.
Le long-métrage sort enfin en 2017. On y suit les aventures du pistolero Roland de Gilead (Idris Elba) lancé à la recherche de Walter Padick (Matthew McConaughey), surnommé l’homme en noir. Le pistolero, dernier survivant de sa caste, a également une autre quête : trouver et protéger la Tour sombre, un lieu mythique censé connecter les différents univers. S’il réussit, il pourra sauver le monde qui se meurt. Dans son périple, il est secondé par Jake Chambers, un adolescent qui a reçu des visions qui pourront l’aider à découvrir son emplacement.
L’accueil public et critique du film furent plus que mitigés. Il rapporta malgré tout plus de $113 millions au box-office mondial pour un budget de $60 millions. En France, ce sont quelque 370 000 personnes qui se déplacèrent.
La Tour sombre dans les références
S’il y a bien une œuvre foisonnante sur laquelle on peut s’appuyer, c’est bien celle de Stephen King. Le film s’en donne à cœur-joie, multipliant les clins d’œil plus ou moins appuyés à cet univers étendu.
Shining
Durant une scène avec le psychologue, on découvre un cadre contenant une photo de l’Overlook hotel. C’est l’établissement dans lequel se déroule Shining de Stanley Kubrick.
Ça
Le parc d’attractions abandonné que visitent Jake et le pistolero se nomme Pennywise. C’est le nom du clown maléfique de Ça. Plusieurs ballons, chers au personnage, se baladent aussi dans l’enceinte du parc.
Cujo
Dans les rues de New-York, on peut croiser une femme promenant un impressionnant Saint-Bernard, comme le héros du roman Cujo.
Christine
Un enfant joue avec un modèle réduit d’une voiture rouge et blanche, modèle Plymouth fury, soit la même que dans Christine.
Les Évadés
Enfin, les amoureux du film Les Évadés seront ravis de retrouver dans l’armurerie le poster de Rita Hayworth qui donna sa chance à l’évasion d’Andy Dufresne.
Misery
L’homme en noir possède une copie du livre Misery’s child. C’est le roman écrit par Paul Sheldon dans Misery.
Chambre 1408
Pour arriver sur Terre, Jake et Roland se servent d’un portail dont les coordonnées sont 14-08. Une référence directe au roman Chambre 1408.
Salem
Dans une rue, bien qu’un peu floutée, on peut en effet apercevoir une enseigne Barlow and Staker’s. Ce sont les noms des vampires/antiquaires du livre Salem.
Peut-être que d’autres références nous ont échappé, mais en voilà quand même une bonne sélection.
La Tour sombre est disponible sur Netflix.