L'Affaire SK1 sur Netflix : quel drame personnel a inspiré le réalisateur ?

L'Affaire SK1 sur Netflix : quel drame personnel a inspiré le réalisateur ?

Sorti en 2014, "L'Affaire SK1", premier long-métrage pour le cinéma du réalisateur français Frédéric Tellier, raconte l'enquête sur la tragique série de viols et de meurtres perpétrés par Guy Georges, qui aura fait 21 victimes, dont beaucoup dans des quartiers parisiens.

L'histoire du tueur de l'Est parisien

L'Affaire SK1, sorti en 2014, narre une décennie de chasse à l'homme. Le récit débute en 1991, lorsque le jeune inspecteur Franck Magne (Raphaël Personnaz) rejoint la Brigade criminelle au 36 quai des Orfèvres. Sa première affaire ? Le meurtre d'une jeune fille. Mais plus le temps passe et plus le détective découvre des dossiers similaires. Pour lui, ces multiples féminicides sont l'oeuvre d'une seule et même personne, mais sa hiérarchie ne voit pas les choses du même œil. Franck, obsédé par la traque de celui qu'il qualifie de serial killer, va passer huit ans à la poursuite d'un tueur auquel personne ne croit. Face à lui, une avocate (Nathalie Baye), tout aussi hantée par le meurtrier, qui finira par le défendre après son arrestation. Ce film très réussi est le récit de la traque d'un violeur et tueur tristement célèbre, Guy Georges, surnommé "le tueur de l'Est parisien" et qui a semé la mort durant les années 90.

Un réalisateur touché en plein coeur

La détermination et la volonté du personnage principal de L'Affaire SK1, Franck Magne, pourrait être rapprochée de celle de son réalisateur. En effet, c'est après le viol d'une de ses proches que Frédéric Tellier se penche sur l'affaire Guy Georges. Particulièrement touché par ces événements passés qui font écho à la tragique agression de son amie, il décide de réaliser un film particulièrement fidèle à l'enquête parisienne. Le cinéaste se plonge alors dans les documents liés à l'affaire.

L'Affaire SK1

Après six ans de minutieuses recherches dans le but de coller au plus proche de la dure réalité des faits, il entame le scénario. Un travail sombre, fastidieux, qui lui demande trois années de travail. Le cinéaste a d'ailleurs pu s'appuyer sur l'ouvrage de la journaliste Patricia Tourancheau, intitulé Guy Georges : la traque.

L'Affaire SK1, semblable à une reconstitution, a ainsi été initié par une histoire très personnelle. La sobriété est donc de mise. Pour preuve, Adama Niane, l'interprète de Guy Georges, était alors un acteur peu connu du public - on a pu le voir récemment dans la série Dérapages. De même, Frédéric Tellier et la boîte de production accompagnant le film ont œuvré main dans la main avec une association créée par des proches des victimes du serial killer. La structure a pour vocation d’œuvrer à la protection contre les agressions et crimes sexuels.

Un héros habité

Raphaël Personnaz, qui campe Franck Magne, est plus vrai que nature dans son rôle d'inspecteur à la recherche désespérée de la vérité. Et depuis L'Affaire SK1, le jeune homme s'est illustré dans bon nombre de longs-métrages. Après avoir tourné pour François Ozon, le comédien crève l'écran en 2016 avec Dans les forêts de Sibérie. Il y campe un homme désireux de s'éloigner des bruits omniprésents du quotidien. Sa solution ? S'installer seul dans une petite cabane sur les rives du lac Baïkal.

D'ici peu, Raphaël Personnaz sera à l'affiche de la prometteuse première saison de L'Opéra, sur OCS. L'acteur prêtera ses traits au nouveau Directeur de la Danse, un homme particulièrement ambitieux et déterminé à briller...

D'ici là, plongez dans les méandres de L'Affaire SK1 sur Netflix !