Le Bonhomme de neige sur Netflix : ce coup de pub malsain à l'époque de la sortie du film

Glauque !

Le Bonhomme de neige sur Netflix : ce coup de pub malsain à l'époque de la sortie du film

Les publicitaires ne reculent devant rien pour transcender la promotion des longs-métrages. Celle qui soutenait "Le Bonhomme de neige" est allée très loin dans le morbide.

Le Bonhomme de neige : tout sauf un conte de Noël

Jo Nesbø est un auteur norvégien spécialisé dans le roman policier. Il est le créateur du personnage d'Harry Hole, un inspecteur de la police d'Oslo présent dans douze de ses romans. Sa septième aventure, Le Bonhomme de neige, a connu un immense succès dans le monde, apparaissant même dans la liste des best-sellers du New York Times à sa sortie en 2007. Les droits d'adaptation sont rapidement achetés et Martin Scorsese est pendant un temps attaché au projet en tant que réalisateur. Finalement, il n'en sera que producteur et laisse sa place à Tomas Alfredson, metteur en scène de Morse. Le norvégien s'est déjà fait la main à l'adaptation d'une œuvre littéraire avec le thriller La Taupe, un des ouvrages les plus réputés de John Le Carré.

Le Bonhomme de Neige met en scène Michael Fassbender dans le rôle principal d'Harry Hole, détective chargé de l'enquête sur la disparition d'une jeune femme. Seul indice jusqu'à présent : l'écharpe de la victime retrouvée autour du cou d'un bonhomme de neige. Il va enquêter sur cette sinistre histoire en compagnie de Katrine Bratt (Rebecca Ferguson), une jeune recrue de la police. Pièce troublante à rajouter à l'affaire, Harry reçoit une lettre ornée d'un bonhomme de neige. Recoupant avec d'autres disparitions de femmes présentant des similitudes, le duo de justiciers réfléchit à la possibilité d'avoir affaire à un tueur en série.

Le Bonhomme de neige
Le Bonhomme de neige ©Universal Pictures

La distribution du Bonhomme de neige compte également Charlotte Gainsbourg, J.K. Simmons, Val Kilmer et Chloë Sevigny.

Le film transcende son scénario basique de "Qui est le tueur ?" grâce à son ambiance glaciale, au sens propre comme au figuré. Ici, la neige se pare de tristes tâches rouges bientôt recouvertes par de la plus fraîche tombant d'un ciel que l'on ne voit plus. Le froid détruit autant les cœurs que les corps et brise pas à pas les âmes même les plus courageuses.

Un coup de pub bien malsain

La communication faite sur un film n'en changera jamais sa qualité intrinsèque, mais elle peut parfois intriguer et donner envie de le voir. Les publicitaires embauchés par les studios sont donc à la recherche permanente de nouvelles manières de faire parler des longs-métrages qu'ils défendent. Ceux qui s'occupaient en 2017 de la campagne du Bonhomme de neige ont fait très fort, même si le principe peut sembler moralement discutable.

En accord avec Universal, le journal norvégien Verdens Gang a en effet publié dans ses pages plusieurs faux articles pour fêter la sortie du long-métrage. Le principe ? Montrer comment l'affaire aurait été traitée si elle s'était passée dans la vie réelle. Il y eut donc des gros plans parlant de l'arme du crime, d'Harry Hole et un autre très précis sur les détails des meurtres perpétrés par le tueur. Il a bien sûr fallu préciser aux lecteurs que tout cela n'était que fiction, bien que les articles factices furent insérés au milieu des vrais.

Le Bonhomme de neige
Le Bonhomme de neige ©Universal Pictures

Cette campagne publicitaire d'un nouveau genre n'a pas réussi à sauver le film du destin peu reluisant qui l'attendait. Michael Fassbender est pourtant plutôt convaincant dans le rôle d'Harry Hole. L'acteur était arrivé à l'époque sur le tournage seulement deux jours après la fin de celui d'Assassin Creed. Ses efforts et son envie de faire le film n'ont pas été récompensés, le film ne rapportant que $39 millions dans le monde pour un budget de 35. Le Bonhomme de neige devait être le premier épisode d'une nouvelle franchise mais ses mauvais résultats ont douché les ambitions d'Universal.