Le Prestige sur Netflix : un magicien du film a vraiment existé

Au sacrifice de son art

Le Prestige sur Netflix : un magicien du film a vraiment existé

"Le Prestige" de Christopher Nolan permet aux spectateurs de pénétrer dans le monde intriguant et tortueux des magiciens. Mais saviez-vous qu'un magicien qui apparaît dans le long-métrage a bel et bien existé ?

Le Prestige : duel au sommet

Paru en 2006, Le Prestige narre la joute tragique entre deux magiciens particulièrement talentueux. Nommés Robert Angier et Alfred Borden, ils sont l'un comme l'autre destinés à faire de grandes choses. Si à leurs débuts ils semblent s'apprécier, les choses ne tardent pas à s'envenimer et un dramatique incident vient briser toute chance de réconciliation. Les deux magiciens, désormais rivaux - voire ennemis jurés -, s'affrontent sans relâche et tentent de percer les secrets de leurs tours respectifs. Parviendront-ils à mettre un terme à ce jeu dangereux avant qu'il ne soit trop tard ?

Le Prestige
Le Prestige ©Warner Bros

Au casting du long-métrage, considéré comme l'un des meilleurs du réalisateur, on retrouve Christian Bale et Hugh Jackman. Sir Michael Caine, acteur fétiche du réalisateur, est bien entendu lui aussi de la partie. Scarlett Johansson, Rebecca HallAndy Serkis ou encore David Bowie complètent la distribution de ce film à énigme !

L'art du déguisement

Il s'avère que Chung Ling Soo, un magicien présent dans le livre de Christopher Priest sur lequel se sont basés les frères Nolan pour concevoir le film, est inspiré d'un individu réel du même nom. Durant le long-métrage, le personnage campé par Michael Caine envoie ainsi les deux héros assister à une représentation d'un artiste chinois âgé et infirme. Plus, il leur demande de découvrir le secret de l'un de ses tours incluant un aquarium !

Dans la réalité, le fameux magicien était aussi surnommé  “Le merveilleux prestidigitateur chinois”. Mais attention : de son vrai nom William Ellsworth Robinson, l'illusionniste n'était pas du tout asiatique ! Son père, James Robinson, se produisait sur scène - de l'hypnose aux tours de magie - et a manifestement transmis sa passion à son fils.

A la fin du XIXe siècle, William Robinson a participé à une compétition lancée par un certain magicien chinois du nom de Ching Ling Foo. Ce dernier offrait un prix de 1000$ à quiconque parviendrait à reproduire ses tours. Robinson, après avoir assisté à son spectacle, comprend ses astuces et tente de le rencontrer. Seulement, après moult péripéties, Ching Ling Foo refuse de le recevoir, chose que Robinson ne digère pas.

Le Prestige
Chung Ling Soo

A l'année 1900, ce dernier apprend que le théâtre parisien des Folies-Bergères recherche un magicien chinois ! Ni une ni deux, il postule et monte un spectacle inspiré de celui de son rival. Pour parfaire la supercherie, Robinson commence à se vêtir différemment. Il porte ainsi des tenues traditionnelles chinoises, se rase et se coiffe même à la mode du pays. Il prend ensuite le nom de Hop Sing Soo et, quelques temps après, celui de Chung Ling Soo. Très impliqué dans cette mascarade, il reste finalement toute sa vie dans la peau du magicien chinois. On raconte par exemple qu'il faisait mine de ne pas comprendre l'anglais et s'accompagnait d'un traducteur à chaque conférence de presse !

Mourir sur scène

William Robinson trouve la mort dans des circonstances très particulières, comprenez lors d'un tour de magie - d'ailleurs visible dans Le Prestige. Pour réaliser ce dernier, le magicien utilisait une arme à feu qui, pour résumer, tirait à blanc. Malheureusement, un beau jour, l'illusionniste vérifie mal le pistolet. Durant la représentation, il est touché au poumon par une balle bien réelle.

Alors qu'il s'écroule devant une audience médusée, le magicien parle pour la première fois anglais devant son public, chose qu'il n'avait pas faite depuis des années. La légende raconte qu'il aurait prononcé les mots suivants :

Oh mon dieu. Il y a un problème. Baissez le rideau.

Le malheureux rend son dernier souffle dès le lendemain, laissant ses nombreux admirateurs choqués par son décès - mais aussi par sa double identité...