Moi, Tonya sur Prime Video : Margot Robbie a-t-elle vraiment réalisé le périlleux "triple axel" ?

Un saut à double-tranchant

Moi, Tonya sur Prime Video : Margot Robbie a-t-elle vraiment réalisé le périlleux "triple axel" ?

Retour sur les coulisses du film "Moi, Tonya" avec Margot Robbie et en particulier sur les scènes de patinage périlleuses, durant lesquelles Tonya effectue son célèbre triple axel. Comment ont-elles été tournées ?

Moi, Tonya : un biopic haut en couleur

Moi, Tonya s'intéresse à Tonya Harding, une sportive atypique, ainsi qu'au fait-divers qui a bouleversé sa carrière. En 1994, l'agression de Nancy Kerrigan met en émoi le monde du sport. La jeune patineuse artistique au talent déjà plus que reconnu a été victime d'une violente attaque. La victime souffre notamment d'une blessure au genou réalisée à l'aide d'une barre de fer. Très vite, le doute s'installe et les regards se tournent vers la célèbre Tonya, championne dans la même discipline au caractère volcanique. Son entourage est soupçonné d'être derrière le passage à tabac de Kerrigan.

Moi, Tonya
Moi, Tonya ©Mars Films

Moi, Tonya est réalisé par Craig Gillespie, cinéaste australien connu pour The Finest Hours et l'attendu Cruella. C'est Margot Robbie (Le Loup de Wall-Street) qui campe Tonya Harding dans un rôle à contre-emploi. Allison Janney (La Couleur des sentiments) prête ses traits à la mère de cette dernière. Aussi à l'affiche : Sebastian Stan, l'hilarant Paul Walter Hauser (Le Cas Richard Jewell) et Julianne Nicholson (Un été à Osage County). Caitlin Carver (Dear White People) interprète quant à elle la fameuse Nancy Kerrigan.

Le terrible triple axel

Tonya Harding a marqué l'histoire de la discipline en devenant la première patineuse américaine à réaliser un triple axel en compétition. Fatal pour beaucoup de professionnels, il s'inscrit comme une figure ô combien complexe à appréhender.

Moi, Tonya
Moi, Tonya ©Mars Films

Pour espérer réussir son triple axel, le sportif ou la sportive doit reculer, sauter puis réaliser trois tours et demi en l'air. C'est d'ailleurs cette fraction de mouvements supplémentaires que l'on considère comme la plus complexe de la figure. Tonya Harding a accompli cet exploit à plusieurs reprises en 1991, dont une à Munich lors du championnat du monde. La jeune femme a voulu réitérer son exploit l'année suivante aux Jeux olympiques d'Albertville mais a malheureusement chuté. À la fin de sa carrière mouvementée en tant que patineuse artistique, Tonya Harding a changé de discipline. La jeune femme a choisi la boxe anglaise, discipline dans laquelle elle a excellé deux ans durant.

Qui a réalisé le saut du film ?

On ne peut que reconnaître les efforts de préparation de Margot Robbie pour se glisser dans la peau de Tonya Harding. Lors d'une interview accordée à Flair, elle confie avoir préféré les plages australiennes à la glace jusqu'à son arrivée en Amérique. Là, la comédienne s'est mise au hockey sur glace, une discipline qu'elle rêvait de pratiquer. Mais comme elle l'explique, à l'inverse du patinage artistique, il n'y a pas de figures dans ce sport.

Vu le niveau de difficulté du triple axel, ce n'est pas l'actrice australienne qui a réalisé le saut. Le problème, c'est que les équipes de tournage n'ont pas réussi à trouver une doublure capable d'en effectuer un. Le producteur du film s'est épanché à ce sujet au Hollywood Reporter. Selon lui, seules six femmes ont réussi ce saut depuis la performance d'Harding.

Même si on en avait trouvé une qui le pratiquait de nos jours, elle aurait sûrement été occupée à s'entraîner pour les Jeux Olympiques et n'aurait pu risquer cela pour un film.

C'est donc finalement à l'aide d'effets spéciaux que le triple axel du long-métrage a pu voir le jour. Sciencesetavenir explique que, pour ce qui est de la figure en elle-même, les techniciens ont recréé le mouvement souhaité à partir des nombreuses images de sauts des deux doublures de Margot Robbie.

La comédienne a quant à elle interprété les diverses expressions faciales de son personnage durant sa chorégraphie. Le visage de l'actrice a ensuite été "découpé" mais aussi modélisé afin de remplacer celui de ses doublures. C'est une société française qui a mené à bien cette seconde étape ! Pour cela, Margot Robbie a dû prendre place dans une structure ronde constituée de milliers de LED. Là, son visage a été mitraillé en rafales par les innombrables lumières, proposant une infinité d'éclairages différents et donc un rendu final très proche de la réalité.

Alors, impressionnés ? Pour les plus curieux, la vidéo ci-dessous décortique les effets spéciaux utilisés tout au long du film :