Abdel et la comtesse : Charlotte de Turckheim s'est inspirée de sa vie personnelle pour le rôle

Rencontre entre deux cultures

Abdel et la comtesse : Charlotte de Turckheim s'est inspirée de sa vie personnelle pour le rôle

En 2018, Charlotte de Turckheim campe le premier rôle de la comédie "Abdel et la comtesse". Pour incarner son personnage, l'actrice a puisé dans son propre vécu.

Abdel et la comtesse : rencontre entre deux cultures

Quatrième long-métrage d'Isabelle Doval, Abdel et la comtesse a été écrit par Amélie de Chassey. Cette dernière s'est inspirée de sa propre mère ainsi que de ses propres origines aristocratiques.

Le casting s'entoure d'ailleurs d'une actrice qui baigne dans ce milieu depuis sa naissance : Charlotte de Turckheim. Dans Abdel et la comtesse, elle forme un irrésistible duo avec l'acteur Amir El Kacem. Le reste de la distribution est complété par Margaux Chatelier, Sam Karmann, Anne Consigny, Mathieu Simonet et Lucien Jean-Baptiste.

Le film suit la Comtesse de Montarbie d’Haust qui, à la mort du Comte, doit transmettre la succession du titre ainsi que le domaine à un homme de la famille, comme le veut la tradition aristocratique. Par conséquent, c'est donc son neveu Gonzague qui est censé hériter de tout, plutôt que la propre fille de la Comtesse. Problème : ce dernier est totalement irresponsable. Arrive alors Abdel, un jeune de banlieue qui s'est spécialisé dans le vol d'objet d'art. La rencontre improbable entre le garçon et la comtesse va alors se produire. Entre eux, une complicité s'opère, malgré leurs deux milieux diamétralement opposés.

Abdel et la comtesse
Abdel et la comtesse ©SND

Charlotte de Turckheim : l'aristo du cinéma français

Avec ses quarante années de carrière, Charlotte de Turckheim est une habituée de longue date des productions françaises. Elle a surtout régulièrement abordé les rôles qui prenaient place dans un univers qu'elle connaît bien, de par ses origines nobles : l'aristocratie. Ainsi, on se souvient notamment du film Les Aristos, sorti en 2006, et réalisé par elle-même. Avec Abdel et la comtesse, elle retrouve donc un personnage qu'elle a l'habitude d'incarner. Sur le dossier de presse Unifrance, elle revient sur son rôle de comtesse dont elle s'est sentie très proche :

On se croit libre et orignal alors qu’on est tous très imprégnés par notre éducation, par notre milieu et par notre biotope socioculturel. Du coup, je me suis sentie proche d’elle : je parle comme un charretier et comme elle, je ne trouve pas ça du tout vulgaire mais grossier. Comme elle, je n’adhère pas aux valeurs bourgeoises qui consistent à se cramponner à ce qu’on possède et je n’ai pas peur de la différence. Certes, je n’ai pas monté un centre pour délinquants, mais un programme en faveur des enfants défavorisés des Philippines. Et puis, je me suis aussi sentie proche de l’attachement de la comtesse à la terre.

À noter qu'elle s'est également sentie proche de son personnage, en raison de la relation qu'il exerce avec un personnage issu de la diversité. En effet, elle est mariée depuis 2012 à Zaman Hachemi, un homme afghan et ex-réfugié politique qu'elle a rencontré par l'intermédiaire de la soeur de ce dernier.