American Nightmare 4 sur Netflix : retour sur les différentes inspirations du film

Du cinéma de genre, mais pas que...

American Nightmare 4 sur Netflix : retour sur les différentes inspirations du film

Comme ses prédécesseurs, "American Nightmare 4 : Les Origines" est basé sur un concept évoquant certains maîtres du cinéma de genre, à commencer par John Carpenter. Mais le réalisateur Gerard McMurray a aussi voulu emmener ce prequel vers d’autres ambiances.

American Nightmare 4 : la première purge

En 2013, James DeMonaco inaugure avec le home invasion American Nightmare une franchise reposant sur un concept simple. Une nuit par an aux États-Unis, le gouvernement autorise la totalité des crimes. Durant douze heures, les citoyens ont la possibilité de céder à tous types de pulsions, y compris meurtrières, sans que les autorités ne puissent intervenir.

Après avoir opté pour un huis clos pour mettre en place son univers, le réalisateur et scénariste emmène la saga dans la rue avec le deuxième opus, tandis que le troisième se déroule en pleine période électorale. Pour American Nightmare 4 : Les Origines, James DeMonaco signe une nouvelle fois le script mais laisse la mise en scène à Gerard McMurray (Burning Sands).

American Nightmare 4 : Les Origines
Dmitri (Y'lan Noel) - American Nightmare 4 : Les Origines © Universal Pictures

Dans ce prequel, le parti politique des Nouveaux Pères Fondateurs de l’Amérique décide de lancer la première purge à Staten Island. Leur objectif, du moins en surface, est de faire drastiquement baisser le taux de criminalité le reste de l’année. Quelques heures avant le début des hostilités, les habitants de l’île se préparent. Dmitri (Y’lan Noel), un dealer qui contrôle le trafic sur place, sécurise sa marchandise et prépare ses hommes à vivre une nuit mouvementée.

Dans la lignée de plusieurs références

Craint dans son quartier, le caïd va tout faire pour le protéger durant douze heures de chaos, découvrant la véritable machination derrière cette "expérimentation". Alors que l’île est envahie par des tueurs venus s’en prendre à une population précaire, les résidents vont s’unir et faire face. Des innocents n’auront d’autre choix que de prendre les armes, à commencer par Nya (Lex Scott Davis) et son jeune frère Isaiah (Joivan Wade). Steve Harris et Luna Lauren Velez prêtent leurs traits à d’autres habitants de Staten Island pris d’assaut, tandis que Marisa Tomei incarne la créatrice de la purge.

Comme ses prédécesseurs, American Nightmare 4 a des points communs avec certains longs-métrages de Walter Hill et John Carpenter, influences revendiquées par James DeMonaco. Ce dernier avait d’ailleurs signé le script du remake d’Assaut mis en scène par Jean-François Richet, Assaut sur le central 13. Dans ce quatrième volet, les personnages sont eux aussi attaqués de toutes parts par des commandos surentraînés et armés jusqu’aux dents. Comme dans New York 1997, ils se retrouvent pris au piège sur une île. Enfin, comme dans Les Guerriers de la nuit, une atmosphère d’anarchie règne sur le film.

American Nightmare 4 : Les Origines
American Nightmare 4 : Les Origines © Universal Pictures

De Boyz’n the Hood à Candyman

Pour son deuxième long-métrage, Gerard McMurray s’inspire également d'œuvres cultes qui ont marqué sa jeunesse. Évoquant ses échanges avec les producteurs auprès du site iHorror.com, le réalisateur raconte :

Je leur ai expliqué ma vision du film, un hommage aux films de quartier des années 90. J’étais adolescent dans les années 90, donc des films comme Do the Right Thing, Boyz’n the Hood, Menace II Society, New Jack City ou The King of New York ont pesé lourdement sur mes choix de mise en scène et sur le ton général.

Mais en grand fan d’horreur, le cinéaste puise aussi dans des classiques du genre. Le personnage de Skeletor, psychopathe prêt à faire un massacre interprété par Rotimi Paul, fait notamment référence à deux figures incontournables. Interrogé par SlashFilm, Gerard McMurray déclare :

Mon père m’emmenait souvent au cinéma. Nous voyions beaucoup de Freddy, de Jason. Dans mon film, Skeletor est mon Freddy Krueger. J’ai toujours aimé l’horreur. (…) (Et) Candyman, assurément. Candyman est une légende. Skeletor est un mec de quartier. C’est ce qui les rend différents.

Au-delà du cinéma, le metteur en scène assure par ailleurs s’être nourri de l’actualité pour American Nightmare 4. Des allusions à Donald Trump et son administration sont par exemple glissées dans le film. Peu de temps avant le début de tournage, le 12 août 2017, une attaque à la voiture-bélier contre des manifestants a lieu à Charlottesville, faisant un mort et plus de trente blessés. Un événement qui aurait convaincu Gerard McMurray d’accentuer la portée politique de ce prequel.