Au bout des doigts sur France 2 : le réalisateur a réellement été subjugué par un pianiste de gare

Au bout des doigts sur France 2 : le réalisateur a réellement été subjugué par un pianiste de gare

Les rencontres les plus impromptues débouchent parfois sur des grands projets de films. Ludovic Bernard en fut témoin lorsqu’il prit le train en Gare de Bercy. Sur place, il vécut alors un moment inoubliable qui lui donna l’idée de réaliser « Au bout des doigts ».

Au bout des doigts : récit d’un virtuose

Pour son troisième long-métrage, Ludovic Bernard revient au genre de la dramédie, qui l’avait fait connaître via son premier film L’Ascension. Comme avec le film porté par Ahmed Sylla, il réunit de nouveau jeune de banlieue et performance dans un milieu initialement opposé au sien. Au bout des doigts suit donc Mathieu, un jeune homme de banlieue qui s’adonne à des cambriolages avec ses potes. Cependant, il se fait attraper par les autorités et encourt la peine de prison. Pierre Geitner, directeur du Conservatoire National Supérieur de Musique, réussit à lui faire éviter l’irréparable en le prenant sous son aile, sous forme d’heures d’intérêt général. En effet, ce dernier a décelé en lui un réel talent pour le piano. 

Au bout des doigts
Mathieu Malinski (Jules Benchetrit) - Au bout des doigts ©Umédia

Le casting d’Au bout des doigts compte des jolis noms tels que Lambert Wilson, Kristin Scott Thomas et Karidja Touré. Quant au rôle principal, c’est le jeune Jules Benchetrit qui incarne Mathieu. L’acteur est connu pour être le fils de Samuel Benchetrit et de la regrettée Marie Trintignant.

Une révélation en gare de Bercy

Dans Au bout des doigts, la première rencontre entre Mathieu et Pierre se fait en Gare du Nord. En effet, le jeune homme est repéré pour la première fois par le directeur du conservatoire, alors qu’il joue sur un piano à disposition du public.

Ce point de départ vient d’un souvenir à peu près similaire de Ludovic Bernard lorsqu’il entendit un homme jouer du piano en gare de Bercy. Fan absolu de musique classique, le réalisateur s’est retrouvé emporté par le talent du pianiste. Selon lui d’ailleurs, le garçon ne semblait pas posséder les codes du genre. Toutefois, sa valse de Chopin était magnifique.

Lorsqu’il monta dans le train, il imagina alors quel était le passé et l’avenir de ce jeune homme qui lui avait fait passer un moment musical magique. C’est à partir de là que l’idée d’Au bout des doigts prit forme, transposant son souvenir en Gare du Nord plutôt qu’en gare de Bercy. Pour rendre plus authentique le projet, Ludovic Bernard souhaitait même que le premier rôle du film soit incarné par un réel pianiste. Faute de trouver quelqu’un de satisfaisant, il se tourna alors vers Jules Benchetrit.