Dikkenek : que signifie le titre du film avec François Damiens ?

Un film culte !

Dikkenek : que signifie le titre du film avec François Damiens ?

"Dikkenek" est une comédie désopilante au casting monstre et à l'humour sans limite. Mais quelle est donc la signification de son étrange titre ? On vous dit tout sur ce film culte !

Dikkenek : ode sulfureuse à la bêtise

Dikkenek, sorti en 2006, est la première coproduction d'EuropaCorp avec nos voisins belges. Luc Besson avait à l'époque été impressionné par deux courts-métrages du réalisateur Olivier Van Hoofstadt tournés avec José Garcia. Il décide donc de financer son premier long-métrage. Le metteur en scène se retrouve avec un budget de presque €4 millions, ce qui représente une très belle somme pour peaufiner ses débuts. Et que dire des acteurs qui forment son casting ? Marion Cotillard, Dominique Pinon, Mélanie Laurent, Catherine Jacob, Jérémie Renier sont déjà à l'époque des poids lourds du cinéma francophones. François Damiens est alors essentiellement connu pour ses caméras cachés et c'est son deuxième film après OSS 117 : Le Caire, nid d'espions. Florence Foresti y fait, elle, ses débuts sur grand écran.

L'histoire se déroule en Belgique, essentiellement à Bruxelles. On y suit J.C (Jean-Luc Couchard), petite frappe et grande gueule, qui se met dans l'idée d'aider son ami Stef (Dominique Pinon) à rencontrer l'amour. De son côté, Natacha (Mélanie Laurent), étudiante un peu perdue, accepte de poser pour un photographe amateur et pervers du nom de Claudy Focan (François Damiens). L'homme est tout de même le directeur des abattoirs d'Anderlecht. Greg (Jérémie Renier), fan de grosses cylindrés, n'en finit pas de se faire passer à tabac.

Dikkenek

Ailleurs, Nadine (Marion Cotillard), une jeune femme à l'allure calme et professeur dans une école primaire, se paye un peu trop souvent des crises d'hystérie dues probablement à son absorption un peu trop régulière de drogue. Enfin, Laurence (Florence Foresti) essaie de mener au mieux son boulot de commissaire de police.

Malgré ce tableau peu reluisant d'humains bien barrés, et si la chose la plus étrange du long-métrage était son titre ?

Un nom qui en dit long

A la sortie du film, personne en France n'a vraiment cherché à comprendre ce que signifiait le titre. Il faut dire que pas grand monde n'est allé le voir au cinéma. Seulement 122 871 personnes se sont en effet déplacées dans les salles obscures de l’hexagone pour le découvrir. Avec un tel casting, on peut parler d'immense échec. Pourtant, le film est à mourir de rire du début à la fin si on aime ce genre d'humour décalé et décérébré. Heureusement pour lui, Dikkenek a rapidement gagné le statut de film culte avec sa sortie en DVD. Depuis, on ne compte plus son nombre de diffusions tous les ans à la télévision.

Son titre vient d'une expression bruxelloise qui désigne quelqu'un qui aime se vanter, n'a jamais tort et parle très fort. Sa traduction littérale vient du néerlandais "Dikke Nek" qui signifie "Gros Cou". Deux personnages du film peuvent être considérés comme des Dikkenek, ceux de J.C et de Claudy Focan.

Dikkenek

Après Dikkenek, le réalisateur a mis de côté l'argot belge et changé de direction pour se diriger en 2008 vers le film d'action avec Go Fast. Roschdy Zem y incarne un policier infiltré dans un gang de trafiquants de cannabis. Après une longue pause, Olivier Van Hoofstadt est revenu au cinéma en 2020 avec Lucky, plus proche de l'univers de son premier long-métrage, et lui aussi au casting conséquent. Michaël Youn, Alban Ivanov, Florence Foresti, Sarah Suco, Corinne Masiero, François Berléand, Kody Kim, Daniel Prévost, Yoann Blanc et Fred Testot s'y agitent avec toute l'énergie qu'on leur connait.

Comme son aîné, le film a été un échec au box-office avec seulement 120 000 entrées. Un résultat décevant dû en partie à la fermeture des cinémas fin février à cause de la pandémie de Covid-19. A voir si, comme Dikkenek, il deviendra culte avec les diffusions télé.