Expendables : pourquoi Steven Seagal a refusé de participer au film et à ses suites ?

Au-dessus de la mêlée ?

Expendables : pourquoi Steven Seagal a refusé de participer au film et à ses suites ?

Sylvester Stallone a réuni du beau monde dans "Expendables : Unité spéciale" et ses suites. L’un des grands absents de la franchise reste évidemment Steven Seagal, pourtant envisagé à plusieurs reprises. Mais à en croire la star de "Piège en haute mer", les aigles ne volent pas avec les pigeons…

Expendables : la horde sauvage de Sylvester Stallone

Le début des années 2000 est très compliqué pour Sylvester Stallone. Quand il ne joue pas un pilote de Formule 1 dans Driven, l’un des pires films de la décennie, l’acteur traque un tueur de flics dans le triste Compte à rebours mortel, ersatz de Seven, ou fait un caméo dans l’ouverture de Taxi 3. Après plusieurs déconvenues artistiques, le comédien et réalisateur renaît de ses cendres en se consacrant au retour fatigué et poignant du personnage qui a fait sa légende. Avec Rocky Balboa, sorti en 2007, il retrouve son alter ego, assume ses échecs et s’en sert à merveille pour relancer sa carrière.

Un an plus tard, c’est au tour d’un célèbre vétéran du Vietnam de réapparaître dans les salles obscures avec John Rambo, dans l’opus le plus barbare et le plus désabusé de la franchise. Après avoir réintroduit les deux héros les plus emblématiques de sa filmographie au cinéma, Sly se penche sur un projet en lequel les producteurs ont du mal à croire, mais qui suscite l’excitation de ses fans dès les premières annonces : une réunion entre d’anciennes et de nouvelles gloires de l'action.

Expendables : Unité spéciale
Expendables : Unité spéciale ©Metropolitan Filmexport

En 2010, Sylvester Stallone signe Expendables : Unité spéciale, pour lequel il devient le fer de lance d’une bande de mercenaires testostéronés. Il prête ici ses traits à Barney Ross, leader d’une escouade de soldats opérant aux quatre coins du monde, à laquelle appartiennent également Jason Statham, Jet Li, Dolph Lundgren, Terry Crews et Randy Couture. Pour cette première mission, ces professionnels du chaos doivent libérer l’île de Vilena des griffes du général corrompu Garza (David Zayas).

Des invités de renom : la marque de la franchise

Outre ces visages récurrents, Mickey Rourke, Eric Roberts, Steve Austin ou encore Gary Daniels acceptent de faire un bref passage ou de participer au défouloir. Le temps d’une scène, Sylvester Stallone parvient même à échanger quelques répliques avec Arnold Schwarzenegger et Bruce Willis, qui auront tous deux une présence plus conséquente dans Expendables 2 : Unité spéciale.

Avec ce deuxième volet, puis avec Expendables 3, l’interprète de Barney Ross réussit là encore à inviter des vieux partenaires, des jeunes professionnels des arts martiaux ainsi que d’anciennes figures hollywoodiennes majeures sur le déclin. Jean-Claude Van Damme, Chuck Norris, Scott Adkins, Mel Gibson, Wesley Snipes, Antonio Banderas, Ronda Rousey et même Harrison Ford se sont notamment joints à la fête.

Malgré cette prestigieuse distribution, le public de la saga a longtemps attendu la venue de certaines trognes. C’est par exemple le cas de Nicolas Cage, espéré depuis le deuxième opus et qui aurait tout à fait pu apporter son lot de séquences hystériques, tout en renouant avec un genre auquel il a contribué avec Rock, Les Ailes de l’enfer ou encore Volte/Face. Parmi les autres grands absents figure également l’incontournable et irremplaçable Steven Seagal.

Steven Seagal fâché avec des Expendables ?

Lors de la production d’Expendables : Unité spéciale, Sylvester Stallone aurait proposé le rôle de Mr. Church à Steven Seagal, finalement tenu par Bruce Willis. L’interprète de Barney Ross aurait ensuite pensé à l’acteur au passé trouble et aux nombreux scandales pour le deuxième épisode, avant de lui préférer son grand ennemi Jean-Claude Van Damme. En 2013, un an avant la sortie d’Expendables 3, la star de Nico et Piège en haute mer est enfin annoncée au casting.

Mais en juin 2014, Steven Seagal assure qu’il ne participera jamais à la saga. Interrogé par The Big Issue et cité par Écran Large, le maître de la technique des moulinets déclare :

Je n'aime pas certaines personnes qui y sont impliquées. (…) La vie est trop courte, autant travailler avec des gens sympas. (…) Il y a de bonnes et de mauvaises personnes partout et dans les Expendables, certaines me sont sympathiques. Donc ça va. (…) J'aime bien Jason Statham, j'aime bien Jet Li, ce genre de personnes.

Le travail d’équipe, très peu pour Steven Seagal.

Un tacle envoyé à Liam Neeson

Il se pourrait que l'acteur fasse alors référence au producteur Avi Lerner, avec lequel il aurait connu des désaccords financiers à l’époque où ils travaillaient ensemble sur des films mémorables comme Piège en eaux profondes, Mercenary et Killing Point.

Contract to Kill
John Harmon (Steven Seagal) - Contract to Kill ©Lionsgate

Au cours de cet entretien, le pratiquant d’aïkido donne également son sentiment sur le cinéma d’action, taclant au passage Liam Neeson :

Les temps changent. Il y a tellement de manières de faire un film aujourd'hui. Les effets spéciaux sont constamment utilisés. Les acteurs n'ont plus à être un héros ou un homme d'action, ils ont juste à être là et à laisser les autres dépenser leur argent et leur temps sur les effets spéciaux.

Prenez Liam Neeson. Il ne sait pas se battre, il n'est pas une star du cinéma d'action, et il ne fait que des films de ce genre à présent. Ça devrait vous mettre sur la voie. C'est un grand acteur dramatique, un type super. Mais est-il un homme d'action ? Non. Est-il un grand combattant, un grand guerrier ? Non.