Fleuve noir : quand Sandrine Kiberlain refusait d'évoquer sa participation au film

Une expérience compliquée

Fleuve noir : quand Sandrine Kiberlain refusait d'évoquer sa participation au film

Dans "Fleuve noir", Vincent Cassel incarne un policier alcoolique et sur la brèche qui tente de retrouver l'enfant disparu de Sandrine Kiberlain. La comédienne n'a pas du tout apprécié le tournage de ce polar, duquel elle a refusé de faire la promotion.

Fleuve noir : une disparition inquiétante

En 2018, dix ans après Julia, Érick Zonca revient au thriller avec Fleuve noir. Un polar adapté de l'ouvrage Une disparition inquiétante de Dror Mishani et centré sur François Visconti (Vincent Cassel), un policier aussi trouble que torturé. Après la disparition d'un adolescent, ce flic alcoolique et dont la vie personnelle n'est qu'une succession d'échecs se charge de l'affaire.

Fleuve noir
Fleuve noir ©Mars Distribution

Ses investigations se concentrent essentiellement autour de l'imposante résidence de Solange (Sandrine Kiberlain) et Raphaël Arnault (Jérôme Pouly), les parents du garçon, ainsi que dans le bois qui l'entoure où il avait l'habitude de passer du temps. Au cours de son enquête, Visconti s'interroge de plus en plus sur le comportement étrange de Yann Bellaile (Romain Duris), son professeur particulier de français.

Ce dernier montre un véritable intérêt pour le travail des policiers, prenant notamment des notes sur leurs méthodes. De quoi éveiller les soupçons de Visconti, persuadé que Bellaile pourrait avoir dissimulé le corps de l'adolescent.

Charles Berling, Élodie Bouchez, Hafsia Herzi et Sadek complètent la distribution de ce polar poisseux, dans lequel Vincent Cassel et Romain Duris ne cessent de se tourner autour et de se provoquer. Une traque infernale qui a apparemment connu une production compliquée.

Une mauvaise expérience pour Sandrine Kiberlain

En mars 2018, quatre mois avant la sortie de Fleuve noir, Patrick Cohen reçoit Sandrine Kiberlain dans la matinale d'Europe 1. Lorsque le journaliste évoque le long-métrage ainsi que ses partenaires de jeu, l'interprète de Solange Arnault botte en touche. Ne voulant pas parler du film, elle déclare simplement :

C'est une expérience que je n'ai pas aimée, donc je ne peux pas trop en parler de ce film. Mais je le dis ouvertement, je n'ai pas de problème avec ça. Oui, c'est ma seule fois.

Ce à quoi Patrick Cohen répond, dans l'espoir d'obtenir davantage d'informations :

Érick Zonca est connu pour être un réalisateur assez dur.

Mais l'actrice n'en dira pas plus. Interrogé sur le sujet par Le Parisien, le cinéaste est étonné des propos de Sandrine Kiberlain et affirme que le tournage s'est bien déroulé. Il ajoute :

Sur un tournage, il y a toujours des mouvements d'humeur, des désaccords, que ce soit sur l'idée du personnage ou sur une interprétation du moment, même s'ils finissent par se régler. Moi, je ne suis pas fâché. Mais chacun vit un tournage à sa façon. Je ne sais pas où Sandrine pose sa déception. Ce n'est pas quelque chose qu'elle a manifesté sur le tournage. Celui-ci s'est bien terminé.

Le départ de Gérard Depardieu

Au lendemain de son entretien avec la comédienne, Patrick Cohen assure sur le plateau de C à vous que Sandrine Kiberlain n'est pas la seule à ne pas avoir apprécié l'expérience Fleuve noir. Selon lui, Gérard Depardieu aurait quitté le plateau "au bout de six jours" à cause d'une ambiance délétère. Le journaliste précise que "plusieurs témoignages concordent" et poursuit à propos du monstre sacré :

Ça ne lui est jamais arrivé avant.

Il lâche ensuite :

Je ne crois pas que Zonca doit s'amu­ser à répé­ter deux-trois fois que ça s'est bien déroulé, sinon il va y avoir des détails, il n'aura pas l'air malin.

Fleuve noir
Yann Bellaile (Romain Duris) - Fleuve noir ©Mars Distribution

Pour reprendre le rôle de François Visconti, Vincent Cassel est donc appelé au dernier moment. L'acteur n'a que très peu de temps pour préparer sa composition. Au micro de Télérama, il explique que lorsqu'il il apprend qu'il participe au film, il réfléchit au costume et à la démarche lourde du policier, qu'il soumet immédiatement à Érick Zonca pendant leur première rencontre pour le long-métrage :

Je me dis : 'Comment je vais jouer ce truc-là ?' Donc je me dis qu'il va falloir que je m'abîme de manière artificielle en fait. Et je propose ça à Érick Zonca et il me dit : 'Ah mais voilà, c'est super ! On garde comme ça'. Boom, le lendemain, on attaque le tournage.