La Finale : la maladie de Thierry Lhermitte l'a aidé pour le rôle

Thierry Lhermitte dans un registre différent

La Finale : la maladie de Thierry Lhermitte l'a aidé pour le rôle

Durant sa longue carrière, Thierry Lhermitte n’a que très rarement incarné des personnages fragiles. "La Finale" est donc l’occasion de voir l’acteur dans un registre différent. Un rôle qu’il a pris très à cœur, et pour lequel il s’est investi.

Premier essai pour Robin Sykes

La Finale est le premier long-métrage réalisé par Robin Sykes. Jusqu’ici, ce dernier ne s’était illustré qu’en tant qu’assistant-réalisateur. Toutefois, il a pu se signaler en 2001 lorsqu’il remporta un prix au Festival du film de Cognac pour son court-métrage La Nuit du chien. Après avoir tenté de mettre en scène un thriller qui n’a jamais vu le jour, il décide de se consacrer à un film moins sombre avec La Finale. Un choix qui sera d’ailleurs payant puisque le film remportera le Grand Prix du Festival du film de comédie de l'Alpe d'Huez, ainsi que le Prix d'interprétation masculine pour Thierry Lhermitte.

La finale
La Finale ©France 3 Cinéma

La Finale suit donc Roland Verdi, le gérant acariâtre d’un restaurant. Atteint par la maladie d’Alzheimer, il peut compter sur le soutien de toute sa famille, sauf un : son petit-fils J.B (Rayane Bensetti). En effet, ce dernier n’a qu’un objectif : monter à Paris pour remporter sa finale de basket-ball. Seulement, les parents du garçon, bloqués ce week-end-là, l’obligent à mettre ses envies de côté pour s’occuper de son grand-père. J.B. décide alors d’emmener Roland avec lui. Ce voyage inattendu va rapprocher les deux hommes.

Thierry Lhermitte très investi pour jouer La Finale

Pour se plonger pleinement dans le personnage de Roland Verdi, Thierry Lhermitte s’est tout d’abord inspiré de ses ainés tels que ses parents ou bien encore ses grands-parents. Chose plus étonnante : pour approfondir encore plus son côté « vieux beauf », il s’est inspiré du célèbre commentateur sportif Thierry Rolland qui a parfois suscité la controverse pour ses interventions très souvent politiquement incorrectes.

Afin d’interpréter avec réalisme un homme victime d’Alzheimer dans La Finale, Lhermitte s’est beaucoup renseigné sur cette maladie. Il a ainsi visité plusieurs laboratoires, et a même tenu à rencontrer un homme réellement atteint de cette terrible maladie. Au micro de la RTS, il s’est confié à ce propos :

Cela m'a beaucoup éclairé et donné de l'empathie pour lui. J'ai eu l'impression de comprendre quelque peu ce qui se passait dans sa tête.

Il est à noter que l’acteur est lui-même atteint d’une maladie : la prosopagnosie, qui trouble la faculté à reconnaître les visages. Cela l’a grandement aidé à incarner le rôle d’un homme qui éprouve de la difficulté à vivre avec une maladie en société. D’ailleurs, l’acteur est très concerné dans ce domaine puisqu’il est depuis des années maintenant le parrain historique de la Fondation pour la Recherche médicale.