Ma Vie de Courgette : un travail d'orfèvre en stop-motion

Ma Vie de Courgette : un travail d'orfèvre en stop-motion

« Ma Vie de Courgette » est un petit bijou d'animation. Sorti en 2016, le long-métrage de Claude Barras s'est avéré être un succès auprès de la presse et des spectateurs. Une réussite qui s'explique notamment par la technique en stop-motion absolument renversante du métrage.

Ma Vie de Courgette : un petit chef d’œuvre

En 2016, Claude Barras propose l'excellent Ma Vie de Courgette. Un dessin animé en stop-motion renversant qui s'est attiré les bonnes grâces de la presse et des spectateurs. Un premier long-métrage qui raconte le destin de Courgette, un vaillant petit garçon. Lorsqu'il perd sa mère, il entre dans une profonde dépression. Mais les rencontres qu'il va faire dans sa nouvelle vie dans un foyer pour enfants vont lui redonner l'espoir et la joie de vivre.

Ma Vie de Courgette a rencontré un succès mérité et retentissant. Le film a notamment remporté deux Césars : celui du Meilleur film d'animation et celui de la Meilleure adaptation. Le long-métrage a même été nommé aux Oscars et aux Golden Globes dans la catégorie Meilleur film d'animation. Ma Vie de Courgette a également remporté le Prix du Public et le Cristal du long-métrage au Festival du Film d'Animation d'Annecy en 2016. Enfin, l’œuvre a été présentée au Festival de Cannes à la Quinzaine des Réalisateurs.

Ma Vie de Courgette mercredi 15 juillet sur France 4 : un travail d'orfèvre en stop-motion

Une réalisation en spot-motion renversante

Ma Vie de Courgette est une adaptation du roman Autobiographie d'une Courgette de Gilles Paris. Le cinéaste Claude Barras a eu un véritable coup de foudre pour ce livre. Il explique :

Le ton et l'histoire m'ont replongé dans mon enfance et rappelé mes premiers émois de spectateur devant des films comme Les 400 coups, Rémi sans Famille, Belle et Sébastien, Heidi ou encore Bambi.

Mais la véritable force de Ma Vie de Courgette, c'est sa réalisation en stop-motion. Il s'agit d'une technique d'animation image par image. Il suffit de prendre plusieurs photographies et de les mettre les unes après les autres. C'est une technique d'animation en volume qui donne des mouvements à des objets immobiles. Cette méthode permet de créer l'illusion qu'ils sont dotés de mouvements naturels. C'est un procédé ancestral, notamment utilisé pour les effets spéciaux des anciens films. Mais c'est un processus très long, qui demande beaucoup de temps et d'énergie. Un travail considérable comme le rappelle Claude Barras :

Il a fallu fabriquer et peindre une soixantaine de décors et cinquante-quatre marionnettes dans trois déclinaisons de costumes. Nous avons ensuite, durant huit mois, tourné soixante-dix minutes de film, répartis sur quinze plateaux de tournage, à raison de trois secondes par jour et par animateur. Huit mois supplémentaires ont été nécessaires pour sonoriser le film et assembler toutes les prises sur fond vert avec les premiers-plans, les arrière-plans, les ciels, les nuages ainsi que les autres fonds de décors créés par ordinateurs. Bien que la fabrication et le tournage furent un marathon de deux ans de travail acharné impliquant plus de cent cinquante « artisans », nous avons tenu et réussi, grâce une équipe très efficace, à mettre en place et maintenir un système de production à échelle humaine tout au long du tournage.

Un travail d'orfèvre récompensé à raison. On ne peut que s'éblouir devant ce superbe travail en stop-motion et rendre hommage à la précision de Claude Barras et de ses animateurs.