Traffic : le geste courageux de Michael Douglas durant le tournage

Héros à l’écran mais pas que…

Traffic : le geste courageux de Michael Douglas durant le tournage

Michael Douglas incarne un homme de loi qui tente d’enrayer le marché de la drogue aux États-Unis et de sauver sa fille de son addiction dans "Traffic". Un personnage en quête de justice et en chute libre qui a apparemment déteint sur l’acteur pendant le tournage.

Traffic : Steven Soderbergh démantèle les cartels

L’année 2000 est celle de la consécration pour Steven Soderbergh. Onze ans après sa Palme d’or au Festival de Cannes pour Sexe, mensonges et vidéo, le cinéaste triomphe avec Erin Brokovich, seule contre tous et Traffic, deux drames qu’il tourne avant de s’offrir un moment de décontraction à Las Vegas avec la bande d’Ocean’s Eleven.

Récompensé par quatre Oscars, Traffic se penche sur le marché de la drogue entre les États-Unis et le Mexique, ainsi que sur ses différents acteurs, que ce soit ceux qui le font tourner ou ceux qui le combattent. Le long-métrage est scindé en trois trames narratives, aux tonalités visuelles radicalement différentes.

La première se focalise sur Javier Rodriguez (Benicio Del Toro). Ce policier mexicain est chargé de faire tomber un cartel par l’énigmatique général Salazar. La seconde suit Robert Wakefield (Michael Douglas), nommé juge de la Cour Suprême de l’Ohio, qui réfléchit à des mesures efficaces pour enrayer cette économie extrêmement complexe. La troisième est centrée sur Helena Ayala (Catherine Zeta-Jones), épouse d’un ponte du trafic qui découvre les activités illégales de son mari lors de son arrestation. Elle met alors tout en œuvre avec l’aide de son associé Arnie Metzger (Dennis Quaid) pour le faire libérer, pendant que les agents de la DEA Montel Gordon (Don Cheadle) et Ray Castro (Luis Guzmán) la surveillent.

Erika Christensen, Amy Irving, Topher Grace, James Brolin ou encore Albert Finney complètent le casting de ce film choral. Adapté du programme britannique Traffik, diffusée en 1989 sur Channel 4, le long-métrage inspire par la suite la mini-série en trois épisodes Traffic. Cette dernière reprend une structure similaire.

Un juge impliqué personnellement

Sur Traffic, Steven Soderbergh officie également en tant que directeur de la photographie. Comme à son habitude, le cinéaste expérimente et va dans les extrêmes au niveau des couleurs. L’histoire portée par Michael Douglas bénéficie ainsi d’une teinte bleue particulièrement froide. Une manière pour le réalisateur de créer une atmosphère dépressive.

Car le juge Robert Wakefield est non seulement lié à la drogue par son travail, mais aussi par sa fille Caroline, interprétée par Erika Christensen. À mesure que le film avance, l’adolescente sombre dans son addiction au freebase. Elle parvient notamment à s’enfuir d’un centre de désintoxication afin de pouvoir se fournir à nouveau.

Traffic
Traffic © Studiocanal

Sans nouvelle, le personnage incarné par Michael Douglas se lance alors à sa recherche. Il voit de près les transactions de rue et leurs ravages. Une expérience qui lui donne une tout autre perspective sur le sujet. Ces séquences comptent parmi les plus fortes du long-métrage, en tension mais aussi en émotion.

Michael Douglas joue les justiciers

Et durant le tournage, le comédien est visiblement très impliqué. Il a d'ailleurs un comportement qui n’est pas sans rappeler celui de son personnage sur la brèche. Alors qu’il tourne dans les rues de Cincinnati, où Robert Wakefield et sa famille sont installés, l’acteur poursuit un individu après le vol à l’arraché d’un sac. Comme le rapporte Screenrant, la star de Basic Instinct parvient à stopper l’homme en question. Il prend ensuite le temps de le retenir, attendant l’arrivée des forces de l’ordre.

Il ne s’agit pas du seul larcin évité en marge des prises de vues. Retournant à son véhicule dans le costume de général de l’armée qu’il arbore dans le film, James Brolin constate que deux jeunes essaient de s’y introduire. Croyant être face à un vrai militaire, ils préfèrent finalement prendre la fuite, effrayés.