Taken sur Netflix : Liam Neeson ne croyait pas du tout au succès du film

Un film devenu instantanément culte

Taken sur Netflix : Liam Neeson ne croyait pas du tout au succès du film

Pour les besoins de "Taken", Liam Neeson a tenu à effectuer un maximum de cascades et s’est formé à différentes techniques de combat. Une discipline qu’il s’est imposé en étant persuadé que le film de Pierre Morel ne fonctionnerait pas.

Taken : la (re)naissance d'un action man

Lorsque sort Taken en 2008, Liam Neeson a déjà eu l’occasion d’incarner plusieurs justiciers. Le comédien a par exemple prêté ses traits au Darkman de Sam Raimi, un scientifique de génie en quête de vengeance après avoir été laissé pour mort. Dans Rob Roy, il devient un villageois écossais qui se rebelle contre une aristocratie corrompue au début du XVIIIe siècle.

Néanmoins, Taken marque la naissance d’un archétype dans la carrière de l’acteur : celui du héros au passé trouble dont le quotidien tranquille est chamboulé par un événement inattendu, qui le contraint généralement à reprendre les armes et briser des nuques. Dans le film de Pierre Morel (Banlieue 13), coécrit et produit par Luc Besson, Liam Neeson interprète Bryan Mills. Cet ancien agent d’élite vivote grâce à de courtes missions de sécurité rapprochée exécutées avec ses anciens partenaires.

Taken
Bryan Mills (Liam Neeson) - Taken © EuropaCorp

Divorcé de son ex-femme Lenore (Famke Janssen), Bryan met tout en œuvre pour rester proche de leur fille Kim (Maggie Grace), âgée de 17 ans. Quand l’adolescente lui demande son autorisation pour un voyage en Europe, il se montre extrêmement réticent mais finit par accepter. À son arrivée à Paris avec son amie Amanda (Katie Cassidy), Kim est kidnappée. Témoin de la scène par téléphone, Bryan explique à l’un de ses agresseurs avoir acquis des compétences particulières au fil des ans et lui promet de les retrouver pour les tuer.

S’il n’a pas renoncé aux rôles dramatiques (Silence, Les Veuves), Liam Neeson a poursuivi cette reconversion dans le cinéma d’action dans Night Run, The Passenger ou encore The Good Criminal. Il a également rempilé pour deux suites de Taken, sorties en 2012 et 2015. Certaines productions EuropaCorp ont par ailleurs repris un concept assez similaire, à l’image de 3 Days to Kill et From Paris with Love. Une série basée sur la saga et produite par NBC a aussi vu le jour.

Le mauvais pressentiment de Liam Neeson

Taken a donc créé une véritable tendance après sa sortie marquée par un franc succès. Le film totalise près de 227 millions de dollars de recettes mondiales au cinéma, pour un budget estimé à 25 millions par Box Office Mojo. Un carton auquel Liam Neeson ne s’attendait absolument pas. Le comédien était même persuadé que le long-métrage ne passerait pas par les salles obscures. Interrogé par Entertainment Weekly en août 2020, il raconte :

Sans manquer de respect à Robert Mark Kamen, merveilleux scénariste (de Taken) et ami à moi, mais je me suis dit : "Ça va sortir directement en vidéo. Un petit thriller européen, il pourrait être joué pendant quelques semaines dans les salles françaises, et ensuite il ira directement en vidéo".

Taken
Kim Mills (Maggie Grace) - Taken © EuropaCorp

En France, Taken dépasse le million d’entrées, avant de connaître une belle carrière à l’internationale. De quoi prendre de court sa tête d’affiche, qui apprend que le film se fait une renommée d’une manière étonnante. Liam Neeson se souvient :

Et puis j’ai reçu des appels de mes neveux en Irlande, disant : "(Voix de stoner) Eux, oncle Liam, on a vu ton film". Je leur ai dit : "Lequel ?" Ils ont répondu : "Hum, Taken". Je leur ai dit : "Qu’est-ce que vous voulez dire ? Vous n’avez pas pu le voir". Ils m’ont dit : "On a téléchargé une copie de Corée du Sud". Ce à quoi j’ai pensé : "Mes neveux enfreignent la loi", ce qui m’a vraiment énervé. Et je me suis aussi dit : "Eh voilà, c’est tout. Si on peut le télécharger, c’est qu’il est dans la nature". Mais Fox a acheté les droits (…) et ils en ont fait un succès (aux États-Unis).

Un entraînement intensif

S’il doutait du potentiel de Taken, Liam Neeson a malgré tout fait preuve d’une implication sans faille lors de sa préparation pour le rôle de Bryan Mills. Durant le tournage, le comédien insiste pour assurer au maximum les séquences physiques. N’ayant pas le droit de sauter depuis un pont de la Seine, d’effectuer les poursuites en voiture et de traverser les baies vitrées en raison des assurances, l’acteur se réserve en revanche les affrontements musclés.

Pour cela, il est épaulé par Olivier Schneider, qui a notamment travaillé sur Fast & Furious 6 et 007 Spectre. En plus de le soumettre à des footing et autres séries de pompes, le chorégraphe des cascades l’initie au combat rapproché. Il le forme au krav-maga et au penchak silat. Boxeur de haut niveau à l'adolescence, Liam Neeson replonge dans ses souvenirs de jeunesse avec Taken. Une aptitude pour encaisser et rendre les coups qu’il n’a cessé de mettre à profit depuis.