Zombieland sur Netflix : ce jour où Woody Harrelson a confondu un humain avec un zombie

Quand on ne sort pas de son rôle

Zombieland sur Netflix : ce jour où Woody Harrelson a confondu un humain avec un zombie

Dans "Bienvenue à Zombieland", le quatuor formé par Emma Stone, Abigail Breslin, Jesse Eisenberg et Woody Harrelson s’amuse à fusiller des morts-vivants avec inventivité. Un petit jeu que ce dernier a apparemment un peu trop pris au sérieux…

Bienvenue à Zombieland : famille recomposée en période de crise

En 2009, Ruben Fleischer abandonne toute la portée politique des films de zombies de George A. Romero. Marchant sur les pas d’Edgar Wright et de son Shaun of the Dead, le réalisateur s’attarde sur un groupe de survivants dans une Amérique ravagée par une épidémie de la vache folle qui a viré au cauchemar. De la côte Ouest à la côte Est, de la Maison-Blanche aux cabinets d’une station-service perdue, les morts-vivants sont partout dans Bienvenue à Zombieland.

Au milieu de ce chaos, Columbus (Jesse Eisenberg) s'aperçoit que la solitude qu’il appréciait tant du temps de la civilisation a ses limites. La monotonie de sa survie reposant sur des règles précises est brisée par sa rencontre avec Tallahassee (Woody Harrelson). Ce loup solitaire n’en a plus rien à cirer de l’existence. Il trouve tout de même du réconfort dans ses exécutions toujours plus inventives, ainsi que dans sa quête de Twinkies.

Les deux compagnons de route croisent rapidement celle de Wichita (Emma Stone) et Little Rock (Abigail Breslin). En chemin vers le parc d’attraction Pacific Playland, censé être vierge de tout mangeur de chair humaine, les deux sœurs tiennent le coup grâce à leurs ruses. À la suite d'une première rencontre compliquée, le petit groupe comprend vite qu’il est plus agréable d’errer à plusieurs dans un monde en ruine.

Après un générique savoureux, où les ralentis s’enchaînent sur From Whom The Bell Tolls de Metallica et un exposé des commandements de Columbus, les zombies se font plus discrets. Ils laissent place à cette famille recomposée attachante et aux personnalités marquées, qui enchaîne les répliques et les trognes hilarantes. Une tribu qui a su trouver son public et qui a eu droit à des retrouvailles dix ans plus tard avec Retour à Zombieland. Et leur alchimie n’a pas bougé d’un poil.

Tallahassee, sors de ce corps !

Bienvenue à Zombieland doit aussi beaucoup à un cameo de Bill Murray. Dans son propre rôle, la star a sa technique pour ne pas se priver de sorties à Los Angeles malgré les hordes d'enragés. Une séquence où le légendaire acteur de S.O.S Fantômes offre l’hospitalité à ses invités en leur proposant de l’herbe californienne. Ancien stoner de renom, Woody Harrelson a d’ailleurs retardé les prises de vues à cause d’une arrestation pour possession de marijuana. Et ce n’est pas le seul écart du comédien en lien avec le long-métrage.

Bienvenue à Zombieland
Bienvenue à Zombieland © Sony Pictures Entertainment

En avril 2009, après le tournage, Woody Harrelson se livre à un échange musclé avec un paparazzi à l’aéroport de La Guardia, à New York. Le photographe employé par TMZ dépose ensuite une plainte. Il accuse la star d’avoir cassé son appareil et de l’avoir frappé au visage.

Dans un communiqué publié par son agent et cité par CNN, l’acteur adepte de La Méthode explique qu’il était encore dans la peau de Tallahassee au moment des faits. Il déclare ainsi :

Je viens de terminer un film intitulé Zombieland dans lequel je suis constamment attaqué par des zombies, et j’ai pris l’avion pour New York. Avec ma fille à l’aéroport, j’ai été surpris par un paparazzi, que j’ai naturellement pris pour un zombie.

Une justification qui aurait effectivement pu sortir de la bouche de son personnage…

"Un tournage idyllique"

Interrogé par Première en 2019 pour la sortie de la suite, Woody Harrelson assure qu’il considère le tournage de Bienvenue à Zombieland comme "l’une des meilleures expériences de vie". Il ajoute :

Tout le monde s’entendait à merveille, un tournage idyllique. C’est aussi là que je suis devenu pote avec Jesse Eisenberg. On a gardé des liens très forts, on en est à quatre films ensemble ! Mais pour tout vous dire, ça m’a pris un paquet de temps avant de jeter un œil au scénario. Mon agent n’arrêtait pas de demander : "C’est bon ? Tu l’as lu ?" Le script était tout en bas d’une pile... Moi je me disais : "Des zombies ? Vraiment ? Je suis tombé si bas ?" (Rires.) Et quand je l’ai enfin lu, j’ai tout de suite senti qu’il y avait quelque chose. Mais c’était impossible de savoir à quel point le film serait bien reçu.