Goodbye : une aventure initiatique prévisible mais touchante

Goodbye : une aventure initiatique prévisible mais touchante

CRITIQUE / AVIS FILM - "Goodbye" est le nouveau film des studios Madhouse. Réalisé par la cinéaste Atsuko Ishizuka, le long-métrage raconte les aventures initiatiques de trois adolescents.

Goodbye : le nouveau né des studios Madhouse

Créé en 1972 par d'anciens employés de Mushi Production comme Masao Maruyama, les studios Madhouse font partis des grands noms de l'animation japonaise. On leur doit notamment l'animation de séries emblématiques comme Death Note, Hunter X Hunter, Parasite et One Punch Man. Côté cinéma, Madhouse a travaillé sur des œuvres cultes comme Metropolis ou les films de Satoshi Kon comme Paprika et Tokyo GodfathersGoodbye est donc le nouveau-né de Madhouse. Réalisé par Atsuko Ishizuka, le récit se concentre sur trois adolescents.

D'abord Roma, un jeune de la campagne, et son ami d'enfance, Toto, parti vivre en ville mais est de retour pour les vacances. Drop est lui le petit nouveau qui rejoint le groupe. Les trois comparses décident de s'engouffrer dans la forêt qui borde leur village pour retrouver leur drone perdu. S'en suit un voyage initiatique qui va révéler leur vraie personnalité et leurs limites.

Un voyage initiatique touchant

Via ce voyage dans les méandres de la forêt, le trio va découvrir un monde féerique et magnifique. Surtout, les trois protagonistes vont en apprendre davantage sur les autres et sur eux-mêmes. Les origines différentes des trois héros permettent d'aborder des thématiques fortes sur l'appartenance, mais surtout sur les difficultés d'intégration d'une jeunesse parfois en marge de la société moderne. Goodbye aborde des enjeux intemporels autour de la réussite scolaire, de la pression sociétale et du désir de partir à l'aventure qui anime chaque adolescent.

Goodbye
Goodbye ©Eurozoom

Avec Goodbye, nos personnages sortent de leur zone de confort et découvrent un monde méconnu, pourtant à quelques pas de leurs maisons. Atsuko Ishizuka veut rappeler la nécessité d'explorer, de découvrir, et surtout d'observer le monde qui nous entoure. Apprendre à regarder pour mieux se comprendre soi-même et accepter les blessures des autres. Au cours du récit, les héros vont faire ressortir leurs silences, leurs amertumes, leur reproches. L'idée est de faire table rase du passé pour aller encore plus loin. À la fois dans cette exploration forestière, mais surtout au sein de leur propre identité.

Une conclusion puissante

Ce road trip sera alors leur dernière aventure ensemble. Tout s'articule autour d'une mystérieuse cabine téléphonique rouge en Islande qui est le point de départ, le mystère, mais également la résolution de Goodbye. Cette cabine téléphonique au milieu de nulle part est un élément mystique de l’œuvre, qui permet de créer une attente auprès des spectateurs. Sa présence marque et intrigue tout au long du film.

Goodbye
Goodbye ©Eurozoom

Malheureusement, le récit de Goodbye est souvent trop téléphoné pour totalement convaincre. Le long-métrage manque de surprise, et reste enfermé dans une intrigue prévisible et qui manque de folie. Reste cependant une animation léchée, qui offre la part belle aux décors, souvent splendides.

Pourtant, même si la structure de l'histoire est parfois un peu trop simpliste pour sortir des sentiers battus, cette cabine téléphonique est un prétexte pour Atsuko Ishizuka, qui s'en sert pour proposer une superbe conclusion. La réalisatrice signe un dénouement extrêmement touchant, sur l'abandon, la disparition, le deuil, et l'acceptation du départ d'un être cher. Une conclusion qui fait l'effet d'un uppercut, et qui nécessite une certaine quantité de mouchoirs.

Goodbye de Atsuko Ishizuka, en salles le 18 janvier 2023. Ci-dessus la bande-annonce. Retrouvez ici toutes nos bandes annonces. 

Conclusion

Note de la rédaction

Malgré un scénario prévisible, "Goodbye" trouve son salut à travers une conclusion extrêmement touchante qui hausse largement l'intérêt du long-métrage.

Note spectateur : Sois le premier