Transformers Rise of the Beasts : retour anecdotique pour les Autobots

Transformers Rise of the Beasts : retour anecdotique pour les Autobots

CRITIQUE / AVIS FILM - Cette fois dirigé par Steven Caple Jr, "Transformers : Rise of the Beasts" voit à nouveau les Autobots se battre pour sauver la Terre dans un film malheureusement totalement désincarné.

La relance de Transformers continue avec Rise of the Beasts

Après avoir réalisé les cinq premiers films Transformers, Michael Bay a d'abord laissé à Travis Knight la lourde tâche de relancer la franchise avec Bumblebee (2018). Le film était une vraie bouffée d'air frais pour relancer la saga. Et le changement de réalisateur était alors cohérent. Travis Knight prenant une direction plus intime, resserrée sur la relation touchante entre une adolescente (Hailee Steinfeld) et le fameux Autobot jaune - voir notre critique.

Cette fois, avec Transformers : Rise of the Beasts, c'est au tour de Steven Caple Jr de poursuivre le reboot de la saga (initié donc avec Bumblebee). Mettant de côté toutes les intrigues des films de Michael Bay, le long-métrage nous emmène cette fois en 1994 à New York.

Dominique Fishback - Transformers : Rise of the Beasts ©Paramount Pictures
Dominique Fishback - Transformers : Rise of the Beasts ©Paramount Pictures

Les Autobots sont donc présents sur Terre depuis sept ans (Bumblebee se déroule en 1987) mais Optimus Prime ne fait pas encore confiance aux humains. Il sera néanmoins amené à croiser la route de Noah, un jeune homme qui tente de s'en sortir pour aider sa mère et offrir des soins à son frère, et d'Elena, une stagiaire au musée d'archéologie.

Une histoire et des personnages oubliables

On retrouve ici le concept habituel de Transformers qui implique toujours des personnages humains pour tenter d'amener de l'émotion et une forme d'empathie pour le spectateur. Sauf que ce duo, pourtant correctement interprété par Anthony Ramos et Dominique Fishback, se révèle rapidement peu intéressant et trop sérieux.

Et alors qu'habituellement les humains offrent une part de légèreté au milieu des affrontements entre robots géants, ils ne font ici que ralentir le rythme de Transformers : Rise of the Beasts, quand ils ne sont pas réduits à de la figuration. D'ailleurs, le choix même de placer le récit en 1994 n'apporte rien (si ce n'est pour la bande son), là où Bumblebee se construisait autour de l'ambiance 80's.

Transformers : Rise of the Beasts ©Paramount Pictures
Transformers : Rise of the Beasts ©Paramount Pictures

Cette absence d'intérêt pour Noah et Elena est d'autant plus dommageable qu'en parallèle le scénario global qui implique Autobots, Maximals et les soldats d'Unicron (immense créature qui dévore les planètes) sent le réchauffé. Même dans le choix fâcheux de mettre de côté Bumblebee (meilleur personnage de la saga), puisqu'il s'agit derrière de mettre en avant l'excentrique Mirage qui se lie d'amitié avec Noah.

L'absence dommageable de Michael Bay

Bien sûr, ce n'est pas tellement pour l'histoire des Autobots qu'on a pu se passionner pour les films Transformers. Celle-ci était surtout un prétexte de Michael Bay pour offrir des séquences d'action de plus en plus dantesques. Qu'on l'aime ou pas, il faut bien avouer que le réalisateur a un style bien à lui.

C'est dans son outrance qu'on peut autant s'éclater qu'être écœuré. Ses explosions à gogo et ses mouvements de caméras dans tous les sens pour suivre les gros coups envoyés par ces robots géants, étaient toujours prenants. Le cinéaste parvenant à faire ressentir des sensations au spectateur, notamment en impliquant correctement les personnages humains. Ce que n'arrive jamais à faire Steven Caple Jr.

Transformers : Rise of the Beasts ©Paramount Pictures
Transformers : Rise of the Beasts ©Paramount Pictures

Certes les effets spéciaux sont impressionnants, avec une reproduction impeccable des robots géants. Seulement, le réalisateur de Creed II (2018) propose une mise en scène totalement désincarnée. Rien de profondément moche ou choquant. Juste une réalisation molle qui se contente de peu. À l'image de certaines productions Marvel, le film reste la plupart du temps à observer les combats plutôt que d'impliquer son audience.

Et ce n'est pas un pseudo-plan-séquence de quelques secondes qui parvient à sauver les meubles lors d'un combat final totalement oubliable. Dès lors, bien que les ingrédients soient là, il faut bien avouer qu'on s'ennuie devant Transformers : Rise of the Beasts. Un film qui ne parvient jamais à surprendre, si ce n'est lors d'une dernière scène qui nous rappelle que l'intention derrière est de vendre des jouets d'Hasbro.

Transformers : Rise of the Beasts de Steven Caple Jr, en salles le 7 juin 2023. Ci-dessus la bande-annonce. Retrouvez ici toutes nos bandes-annonces.

Conclusion

Note de la rédaction

"Transformers : Rise of the Beasts" a bien tous les ingrédients d'un bon film "Transformers". Pourtant, le résultat s'avère décevant avec des personnages peu intéressants et une réalisation sans saveur qui fait logiquement regretter l'explosivité de Michael Bay.

Note spectateur : 3.6 (10 notes)