Une famille de grands bourgeois milanais : le père, la mère, le fils, la fille et une servante. Cette famille mène l’existence de son milieu jusqu’au jour de l’arrivée d’un singulier visiteur. C’est un jeune homme très beau d’environ vingt-cinq ans, parlant très peu, très aimable. Sa venue va bouleverser la vie de ce foyer : il va peu à
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peu s’introduire profondément dans cette famille et lier avec chacun de ses membres des relations passionnelles et physiques. La présence de cet inconnu dans la maison semble effacer tout ce qui existait avant sa venue. Par son contact, chacun prend conscience de ce qu’il est réellement et s’interroge sur l’importance les valeurs qui ont été sa vie jusqu’ici. Soudain, le visiteur quitte cette famille aussi mystérieusement qu’il est arrivé. A l’annonce de ce départ, chacun lui confie et lui fait comprendre ce qu’il ressent. Il reste toujours muet devant ces confidences, mais l’extrême bonté qui se dégage de son regard est elle-même un réconfort. Les drames éclatent immédiatement après son départ. Odetta, la jeune fille, entre dans un tel état de désespoir, que sa famille est obligée de l’envoyer dans une clinique. Le fils, ne tarde pas à abandonner la maison familiale, son luxe et la vie facile, pour s’installer dans un petit studio pour peindre. Ses tableaux abstraits frisent le ridicule. Il en est parfaitement conscient, mais persévère. La mère, profondément troublée, s’aperçoit qu’elle n’a jamais eu d’intérêt majeur pour rien et cherche, dans l’érotisme des rapports qu’elle a avec des jeunes gens rencontrés un peu au hasard, une voie qu’elle ne trouvera d’ailleurs jamais. Elle finira par rechercher dans la foi cette chose indéfinissable qui lui fait défaut. Le père qui, jusqu’alors, avait mené la vie d’un industriel passionné par le gain, découvre soudain que le but qu’il recherchait était vain. Il décide donc d’abandonner totalement cette vie et cet ancien idéal. Pour cela, il fait don de son usine à ses ouvriers et se dépouille de tous ses biens. Pour bien manifester ce changement radical dans sa vie, il ira symboliquement jusqu’à se déshabiller dans le hall de la gare de Milan, à la grande stupéfaction des bavards et partira droit devant lui, vers le désert...
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