Souvenons-nous : c’était il y a maintenant plus de vingt ans, le 4 mai 1988. Jean-Paul Kauffmann, accompagné de Marcel Carton et de Marcel Fontaine, apparaissait sur la piste de l’aéroport militaire de Villacoublay. Après trois ans de détention Jean Paul Kauffmann avait posé un regard myope et hagard sur son fils, qu’il ne reconnaissait pas. Au Liban de 1985
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à 1988, une effarante vague d’enlèvements avait frappé le monde occidental et particulièrement les Français qui, à certains moments, ont eu neuf de leurs concitoyens enlevés à Beyrouth, ( Michel Seurat, Philippe Rochot, Georges Hansen, Aurel Cornéa, Jean Louis Normandin, Roger Auque). Enchaînés la plupart du temps, transportés de cave en cave, d’appartements aveuglés en parkings souterrains, il leur arrivait de rester de longues heures momifiés dans un cercueil glissé sous un camion lorsque leurs ravisseurs, pour des raisons de sécurité devaient, en pleine guerre, les évacuer de la banlieue sud de Beyrouth. A travers le récit et les souvenirs des anciens otages, ce documentaire revient sur leurs conditions de prisonnier. Il révèle aussi les manœuvres franco-françaises qui ont entouré les tractations avec le régime islamique iranien qui, en coulisse, tirait les ficelles de ces enlèvements d’occidentaux pour son propre bénéfice. « Le Temps des otages » retrace une épopée douloureuse, qui est aussi un hymne à l’amitié, à la solidarité et à la vie.
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