La rencontre entre le cinéma de Danny Boyle et James Bond aurait pu être très intéressante à analyser. Mais le mariage a tourné au désastre. Une expérience manquante pour le réalisateur britannique, qui refuse désormais de retravailler pour une franchise.
S'il fait un cinéma plutôt populaire, Danny Boyle n'a jamais été enrôlé pour travailler sur une grosse franchise. Jusqu'à ce que son nom sorte pour Bond 25, dernier opus avec Daniel Craig dans le rôle de l'agent britannique. Quoi que l'on pense du cinéma de Boyle, il possède un style, une identité. En se mettant au service de James Bond, nous aurions aimé voir ce qu'il en ressortait. Sam Mendes a fait prendre un tournant inédit à la franchise en travaillant dessus. Pourquoi Boyle ne pourrait-il pas en faire de même ? Hélas, l'histoire s'est mal terminée. Forcé de quitter le projet pour des différents artistiques, il laissa sa place à Cary Fukunaga.
James Bond a fait du mal à Danny Boyle
La presse a rapporté que le metteur en scène souhaitait faire mourir James Bond dans le scénario. Son idée état de lui offrir une fin digne avant qu'un autre acteur ne prenne la relève. Une idée qui n'a absolument pas convaincu la MGM ni Daniel Craig. La situation aurait été inédite, personne n'a jamais voulu/pu le faire dans les 24 précédentes aventures. Cette confrontation avec un cahier des charges a été une expérience marquante pour Danny Boyle, qui ne souhaite plus travailler sur une franchise durant tout le reste sa carrière. La révélation a été faite durant une interview accordée à Metro :
J'ai appris que je ne suis pas fait pour pour ça , sinon vous creusez dans le même trou. Pour être honnête, je suis meilleur quand je ne travaille pas sur un film mainstream d'une franchise. J'ai appris beaucoup à propos de moi avec Bond. Je travaillais en collaboration avec des scénaristes et je n'étais pas prêt pour que cela s'arrête.
Que l'on ne lise pas de travers : Danny Boyle ne dit pas qu'il ne veut plus travailler dans le cinéma dit mainstream. Il ne souhaite juste pas collaborer sur une franchise car, on s'en doute, les attentes du studio sont trop cadrées. Et les prises de risque sont peu permises. On ne se fait pas de soucis pour lui. Il trouve toujours le moyen de décrocher des budgets qui pèsent plusieurs dizaines de millions de dollars, tout en jouissant de la liberté qu'il souhaite. Comme cela semble avoir été le cas sur Yesterday, sa comédie dans laquelle les Beatles n'ont jamais existé. Sortie prévue le 3 juillet prochain en salle. Pour Bond 25, la production subit quelques ralentissements mais sa sortie reste arrêtée au 8 avril 2020.