En 1991, Arnold Schwarzenegger est à l'affiche du plus gros succès de sa carrière, "Terminator 2 : Le Jugement dernier". À l'origine, l'acteur voulait tuer un maximum de personnes dans le film, pour une raison précise.
La compétition acharnée entre deux stars de l'action
S'ils affichent aujourd'hui leur complicité et se sont notamment donnés la réplique dans Expendables : Unité spéciale et Évasion, Arnold Schwarzenegger et Sylvester Stallone "ne supportaient pas d'être dans la même pièce" dans les années 1980, lorsqu'ils étaient au sommet de leur gloire. Les deux acteurs se mènent alors une compétition acharnée pour être au sommet du box-office.
Dans la série documentaire Arnold disponible sur Netflix, Sly et Schwarzy reviennent sur leur affrontement pour déterminer qui serait "la star de l'action ultime". Pour cela, ils mettent tout en oeuvre pour avoir les plus gros muscles, les plus grosses armes et s'appliquent à empiler davantage de cadavres que leur concurrent. Sylvester Stallone se souvient :
On avait un style de jeu radicalement différent. Il était le mec supérieur. Il avait réponse à tout. Avec le corps et la force. C'était son caractère. J'essayais d'être le mec doué, mais sans tomber dans l'excès. Je devais me faire botter le cul sans arrêt. Arnold, lui, il n'a jamais été blessé. (...) L'antagonisme entre nous était poussé à l'extrême. On ne supportait pas d'être dans la même pièce. On a dû nous séparer.
Arnold Schwarzenegger voulait exploser le compteur
L'interprète de John Rambo et Rocky Balboa reconnaît également qu'Arnold Schwarzenegger "voulait être numéro un" et qu'il "y est arrivé". Ultra compétitif, ce dernier va jusqu'à piéger Sylvester Stallone à l'époque, en réussissant à le convaincre de participer à la comédie Arrête ou ma mère va tirer, un désastre artistique pourtant prévisible.
Schwarzy s'entoure par ailleurs de cinéastes extrêmement talentueux, à commencer par James Cameron. En 1991, l'acteur trône au sommet du box-office grâce à Terminator 2 : Le Jugement dernier, le plus gros succès de sa carrière qui totalise plus de 515 millions de dollars de recettes mondiales. Si le film fonctionne aussi bien, c'est parce que son réalisateur a la brillante idée de faire du T-800 incarné par Arnold Schwarzenegger le protecteur et non l'assassin de John Connor (Edward Furlong). Aux ordres du futur chef de la résistance, le cyborg lui promet qu'il ne tuera plus personne.
Un retournement de situation qui laisse le comédien circonspect lorsqu'il découvre le script. En reprenant le rôle du Terminator, il voit avant tout la possibilité de surpasser Sylvester Stallone en explosant le compteur de victimes, comme il l'a expliqué lors d'une projection du blockbuster à l'Academy Museum of Motion Pictures (via Deadline) :
Jim a eu cette idée géniale, même si j'étais méfiant au début. Il m'a dit : "Je veux faire de toi un bon Terminator". J'ai répondu : "Qu'est-ce que tu entends par 'un bon Terminator' ? Je tuais 68 personnes dans le premier. Dans le deuxième, je dois en tuer 150 ! (...) Les égorger, les descendre au canon, les écraser". Je devais surpasser Stallone. Ma mission était d'être celui qui tuait le plus de personnes à l'écran.
James Cameron parvient heureusement à le dissuader et Arnold Schwarzenegger admet aujourd'hui que sa fixation était un brin "stupide". Et le fait d'écouter le cinéaste ne l'a pas empêché de "surpasser Stallone".