Cinéma : la production française stimulée par le crédit d'impôt

Cinéma : la production française stimulée par le crédit d'impôt

Avec 300 films produits en 2017, en hausse de 6%, la production cinématographique française a le vent en poupe, marquée par une diversité exceptionnelle - entre documentaires, films de genre et biopics - et boostée par le crédit d'impôt, selon le CNC (Centre national du cinéma).

L'an dernier, 222 films d'initiative française (+0,5%) ont été produits, dont 43 films documentaires et 5 films d'animation. De leur côté, 78 coproductions à majorité étrangère ont reçu l'agrément du CNC, un niveau jamais atteint depuis 2003 (+16 films par rapport à 2016).

Selon le bilan annuel dressé par le CNC, les premiers et deuxièmes films représentent un peu plus de la moitié des films français.

L'année cinématographique 2017 est toutefois marquée par une diminution des investissements de 4,4%, à 1,32 milliard d'euros au total. Les investissements totaux dans les films d'initiative française sont en recul de près de 10%, à 1,09 milliard.

Les retombées du crédit d'impôt cinéma ont elles été "spectaculaires" selon le CNC. Le crédit d'impôt cinéma se traduit par une baisse de l'impôt sur les sociétés de production au titre des dépenses effectuées en France pour la réalisation de longs métrages.

La production cinématographique 2017 a été marquée par une réforme majeure pour le cinéma français : celle de l'agrément, plus moderne, plus souple, centré sur l'artistique, mais aussi par les effets bénéfiques du crédit d'impôt avec une relocalisation massive des tournages.

Se félicite Frédérique Bredin, présidente du CNC. Ainsi, depuis 2015, 267 millions d'euros d'investissement supplémentaires ont été réalisés en France grâce au crédit d'impôt : "chaque euro de crédit d'impôt alloué, génère 4 euros de dépenses supplémentaires sur tout le territoire", précise le CNC.

En conséquence, le nombre de jours de tournage en France des films français a progressé de 8% (4.755 jours en 2017) alors que le nombre de jours de tournage à l'étranger a diminué dans le même temps de 5%.

Des films très variés ont bénéficié du crédit d'impôt, notamment L'Ecole buissonnière de Nicolas Vanier tourné en Sologne et La Ch'tite Famille de Dany Boon dans le Nord et à Paris.

Enfin, les télévisions ont investi un peu plus de 363 millions dans la production de 193 films, en augmentation de 15,3%. Malgré une participation à la baisse calculée au prorata de son chiffre d'affaires, le groupe Canal+ a injecté à lui seul plus de 173 millions d'euros dans le cinéma.