Fin de cycle : David Cronenberg en aurait terminé avec les films d’horreur

Fin de cycle : David Cronenberg en aurait terminé avec les films d’horreur

David Cronenberg a été pendant très longtemps un des maîtres de l’horreur au cinéma. Le réalisateur laisse aujourd’hui la place aux autres.

David Cronenberg est cette semaine à Los Angeles pour le festival Beyond Fest. Au programme des festivités, une rétrospective de 13 films du canadien aux bientôt cinquante ans de carrière.

David Cronenberg : à peur dépôt

A 75 ans, David Cronenberg a atteint un âge où on a droit aux honneurs aux quatre coins du monde. Scanners, Videodrome, La Mouche,… la carrière du metteur en scène a été marquée pendant des années par l’horreur et l’angoisse. Véritable maître du genre, influence importante de Guillermo Del Toro, le Canadien n’a pourtant plus envie d’y replonger. C’est ce qu’il a confié à nos confrères de EW qui lui ont demandé s’il reviendrait un jour à cette horreur qui l’a rendu célèbre.

Probablement pas. Je n'ai jamais vraiment résisté à cela. On m'a proposé de nombreux projets et ainsi de suite, et ils semblaient simplement être une répétition de ce que j'avais déjà fait, alors ce n'est pas intéressant.

La réalisateur s’est senti, de plus, enfermé par l’horreur qui devenait presque obligatoire dans son œuvre.

Je pense que la raison pour laquelle j'ai commencé à m'éloigner de l'horreur était juste parce que, au lieu d'être libératrice, elle l’était au début, et c'est un genre qui est vraiment capable de délivrer plus que de simples peurs, mais je pense que j’ai senti que cela devenait restrictif plutôt que libérateur. Donc, je pense que dans tous mes films, il y a toujours la texture de cela sous tout le reste, mais je ne me vois pas vraiment y retourner. Mais vous ne savez jamais, vous ne savez jamais.

On note qu’on ne sait jamais, mais l’envie, dans l’esprit de David Cronenberg, semble bien loin de l’idée.

Cronenberg se laisse inviter chez les autres

Il est néanmoins très heureux de savoir que son œuvre a influencé celles des autres.

Oh, bien sûr, je suis heureux et, en fait, cela a été confirmé par les cinéastes eux-mêmes. Je veux dire, Guillermo del Toro m'a donné le Lion d'or pour l’ensemble de ma carrière à Venise, et Guillermo m'a dit pendant des années que j'avais eu une énorme influence sur son travail. Et je pense que même dans The Shape of Water, vous avez une femme et un monstre. Et vous l'avez aussi dans The Fly. Donc oui, je pense que mes films ont été très influents, et ça me fait plaisir de le savoir.

Nous pourrons donc nous contenter de découvrir de nouvelles scènes "cronenberguiennes" dans les films des autres.