Le nouvel opus de la saga culte débarque mercredi dans l’hexagone. Le cinéaste David Gordon Green révèle qu’un des moments clés du long-métrage a failli ne pas apparaître à l’écran tant il était complexe à réaliser. Onze prises ont été nécessaires mais l’équipe a finalement réussi à mettre en forme ce qui s’avère être une véritable boucherie.
Après seulement un week-end d’exploitation, la suite d’Halloween caracole déjà en tête du box-office us avec 77,5 millions de dollars engrangés. Le public semble donc apprécier le retour de Jamie Lee Curtis à l’écran. Il s’agit du deuxième meilleur démarrage de l’histoire en octobre et du meilleur lancement pour un film de la franchise.
Le spectateurs plébiscitent donc le travail de David Gordon Green, mais selon ce dernier, le tournage est loin d’avoir été un long fleuve tranquille. Le cinéaste est notamment revenu pour le site The Wrap sur le shooting d’une scène clé. Michael Myers, le tueur légendaire se promène dans une rue, semant le chaos de maison en maison et laissant une flopée de cadavres sur son passage.
De vrais choix de réalisation
L’ensemble est d’autant plus difficile à tourner qu'il ne doit pas comporter de coupures à l’écran. Un véritable défi logistique :
Nous étions prêts à échouer. Nous avions plusieurs stratégies de sorties en cas d’échec. Nous avons passé une demi-journée avec des caméramans à en discuter.
Malgré les craintes du cinéaste, le tournage a fini par marcher :
Nous avons fait 11 prises et cela a fonctionné. Nous avons utilisé la 11ème prise dans son intégralité. Nous nous disputions et chaque prise était un peu différente, et la dernière a fini par être la bonne.
David Gordon Green est également revenu sur son choix consistant à ne pas humaniser Michael Myers comme l’avait pourtant fait en son temps John Carpenter :
Dans le film de Carpenter, vous voyez son visage brièvement lorsque son masque est enlevé - vous voyez la blessure sur son œil. Si nous avions fait ça, vous commenceriez à le rendre humain d'une certaine manière… Même s’ils ne sont pas identifiables, quelque chose vous relie lorsque vous établissez un contact visuel avec un personnage, alors j’étais vraiment méfiant à ce sujet.
En écoutant le réalisateur parler du tournage et de ses décisions, il semble en tout cas qu’il ait eu les coudées franches dans son travail. Reste à savoir si les spectateurs français apprécieront autant le film que le public américain.