Dans "Hitchcock", Helen Mirren prête ses traits à Alma Reville, la compagne du célèbre cinéaste. Pendant la promotion du long-métrage, la comédienne se confiait sur sa rencontre inoubliable et ratée avec le réalisateur de "Psychose" et "Les Oiseaux".
Hitchcock : dans les coulisses de Psychose
En 1959, Alfred Hitchcock compte plus de 45 long-métrages à sa filmographie et de nombreux succès lorsque sort La Mort aux trousses, une nouvelle réussite artistique et commerciale. Le réalisateur est cependant vexé par une remarque d'un journaliste qui affirme qu'il serait temps pour lui de prendre sa retraite. Cherchant à se renouveler, le cinéaste va réinventer le thriller avec Psychose, basé sur le roman éponyme de Robert Bloch, qui s'est inspiré des meurtres commis par le tueur en série Ed Gein. Un film sorti en 1960 qui n'hésite pas à sacrifier son héroïne Marion Crane (Janet Leigh) au bout de 45 minutes, bien avant de faire une révélation majeure sur la véritable nature de Norman Bates (Anthony Perkins), jeune propriétaire d'un motel complètement soumis à sa mère tyrannique.
Sorti en 2013 et réalisé par Sacha Gervasi (November Criminals, My Dinner with Hervé), Hitchcock se penche sur les coulisses mouvementées du long-métrage, le célèbre réalisateur ayant du mal à trouver le budget nécessaire et devant faire face à la censure. Le film évoque aussi sur les rapports entre "Hitch" (Anthony Hopkins) et son agent Lew Wasserman (Danny Huston) ainsi que ses comédiens Janet Leigh (Scarlett Johansson), Anthony Perkins (James D'Arcy) ou encore Vera Miles (Jessica Biel). Enfin et surtout, le film dévoile sa relation avec sa compagne Alma Reville (Helen Mirren), qui le soutient malgré les risques qu'il prend avec ce projet.
Un souvenir mémorable pour Helen Mirren
Durant la promotion d'Hitchcock, Helen Mirren se confie auprès du HuffPost sur sa rencontre avec Alfred Hitchcock. La comédienne, récompensée par l'Oscar de la Meilleure actrice pour The Queen, révèle qu'elle n'avait pas une haute opinion du célèbre metteur en scène à l'époque, et que ce mépris était apparemment réciproque. Ce qui a forcément donné lieu à un échange mémorable.
Helen Mirren raconte :
Quand j'étais une jeune actrice, à mes débuts, on m'a envoyée passer une audition avec lui, ou le rencontrer. Je ne pense pas qu'il m'aurait fait passer une audition, je pense qu'il se disait qu'on avait l'air bien, ou pas.
J'étais arrogante et ignorante et à cette époque, et ce n'était tout simplement pas mon genre de réalisateur. J'adorais Federico Fellini, Pier Paolo Pasolini, Roberto Rossellini. (...) Donc, je ne l'aimais pas vraiment et je sais qu'il ne m'aimait pas beaucoup non plus. Il ne m'a donc pas choisie. Il m'a regardée et a dit : 'Oh mon Dieu, ça va être un cauchemar'. (Rires)