Les Nouvelles aventures d'Aladin : quand Kev Adams refusait d'évoquer son salaire

Les Nouvelles aventures d'Aladin : quand Kev Adams refusait d'évoquer son salaire

En 2015, après "Les Profs", Kev Adams cartonne à nouveau au cinéma avec "Les Nouvelles aventures d'Aladin". Pendant la promotion, l'acteur préfère ne pas évoquer la question de son salaire pour le film.

Les Nouvelles aventures d'Aladin : un nouveau carton pour Kev Adams

Après le succès de Soda à la télévision, les quatre millions d'entrées de la comédie Les Profs, les deux millions quasiment atteints pour Fiston, Kev Adams cartonne à nouveau en 2015 avec Les Nouvelles aventures d'Aladin. Dans ce long-métrage réalisé par Arthur Benzaquen, l'acteur prête ses traits au célèbre héros de conte. Avec l'aide du Génie (Éric Judor) et de son tapis volant, ce jeune voleur essaie de mettre un terme à la tyrannie du terrible Vizir (Jean-Paul Rouve) à Bagdad. Aladin rêve aussi de séduire la princesse Shallia (Vanessa Guide), secrètement amoureuse de lui mais sous l'emprise de son père, le sultan (Michel Blanc), qui a d'autres projets pour elle.

Les Nouvelles aventures d'Aladin
Les Nouvelles aventures d'Aladin ©Pathé

Audrey Lamy, William Lebghil et Ramzy Bedia complètent la distribution du film, qui réunit plus de 4,4 millions de spectateurs dans les salles obscures et continue ainsi d'imposer sa tête d'affiche comme un acteur bankable. Un statut que Kev Adams accepte, même s'il assure au JDD que le long-métrage est avant tout une aventure collective lors de la promotion :

Ça me fait très plaisir. J'espère qu'on financera de nombreux films sur moi. Après, ce n'est pas une fin en soi. J'ai aimé ce projet car il s'agit d'un film choral. J'ai la scène pour être tout seul, quand je vais au cinéma c'est pour partager. Là, j'ai été gâté, avec Jean-Paul Rouve et Michel Blanc, c'est un rêve.

Au cours de cet entretien, le comédien affirme également avoir mouillé pour les scènes physiques du film, que ce soit pour les combats à l'épée ou pour certains sauts vertigineux et un brin effrayants, comme il le confie :

Si (Aladin) saute d'un immeuble, je dois sauter pour comprendre ce qui se passe dans sa petite tête. Pour le saut au-dessus de la place du marché, j'étais accroché par 14 fils qui partaient sur toutes les murailles pour m'emmener d'un point A à un point B, à 10 mètres de hauteur. J'étais terrifié.

"Je ne parle pas de chiffres"

Si Kev Adams n'est pas avare en anecdotes de tournage, il préfère ne pas s'épancher sur la question de son salaire. Grosse production dotée d'un budget estimé à 15 millions d'euros, Les Nouvelles aventure d'Aladin marque un tournant dans la carrière de l'acteur, qui trouve son véritable premier rôle au cinéma avec le long-métrage. Ce qui explique en partie l'augmentation de ses cachets, le comédien passant d'un salaire de 50 000 euros pour Les Profs à 700 000 euros pour le projet d'Arthur Benzaquen selon L'Express. Mais plutôt que d'évoquer ces raisons, le comédien préfère botter en touche lorsque l'hebdomadaire le questionne sur le sujet :

Je ne parle pas de chiffres, parce qu'ils sont forcément mal interprétés. Si on ne connaît pas l'industrie du cinéma et son économie, ces chiffres sont incompréhensibles. Sur Les Profs, je trouvais que c'était beaucoup trop d'argent. Alors comment quelqu'un qui n'est pas dans ce milieu pourrait-il comprendre le montant d'un tel cachet ? Et puis cela donne une image malsaine de ce métier. Les gens savent qu'il y a de l'argent, et je préfère qu'ils fantasment sur des montants improbables plutôt que de dire la vérité sur des sommes qui restent outrancières.

Un cachet qui lui permet quoi qu'il en soit de s'investir par la suite dans des projets plus modestes comme Amis publics, comédie dramatique qu'il finance par le biais de sa société MyFamily et avec laquelle il se heurte au refus de nombreux producteurs, déplorant auprès de L'Express :

Le cinéma français ne prend plus de risques parce qu'il a peur. Quand je reçois 30 scénarios prêts à être financés, dans lesquels on me propose invariablement le rôle d'un mec avec un sac à dos sur une trottinette, j'ai la preuve que les producteurs sont tétanisés. Ils veulent aller là où ils sont à peu près sûrs de récupérer leur argent.