Scream : Wes Craven a failli être viré du film, à cause de son intro culte

Une scène d'ouverture qui a failli poser problème

Scream : Wes Craven a failli être viré du film, à cause de son intro culte

En 1996, Wes Craven avait marqué les amateurs de film d’horreur avec « Scream ». Sa scène d’ouverture, en particulier, était restée dans les mémoires. Paradoxalement, elle a également failli coûter sa place au réalisateur.

Scream : Slasher is back !

Avant Scream, le slasher n’avait plus vraiment le vent en poupe à Hollywood. En effet, le sous-genre, popularisé dans les années 70 via Black Christmas et Halloween : la nuit des masques, avait perdu de son souffle durant les années suivantes. La faute à des suites de sagas devenues désuètes, pour ne pas dire débiles (Vendredi 13, Halloween, Freddy). C’est alors qu’en 1996, Wes Craven débarque avec son nouveau bébé : Scream.

Le film qui suit les meurtres macabres du serial-killer Ghostface dans la ville de Woodsboro, parvient à dépoussiérer le slasher en reprenant ses caractéristiques de base (un tueur masqué assassine des jeunes gens à l’arme blanche) pour mieux les détourner, sans toutefois verser dans la parodie comme Scary Movie. Craven crée ainsi une sorte de film méta qui plaît à de nombreux spectateurs. Le succès de Scream lancera non seulement plusieurs suites, mais fera également renaitre de ses cendres une nouvelle vague de slashers tels que Souviens-toi l’été dernier ou bien encore Urban Legend.

Scream
Scream ©Dimension Films

À l’heure où Scream 5 (renommé Scream) est attendu de pied ferme sur grand écran, il ne faut pas oublier l’importance et l’aura que possèdent toujours ce premier volet de la franchise. Un premier volet qui comptait une distribution 5 étoiles avec Neve Campbell, Courteney Cox, David Arquette…et Drew Barrymore.

Un studio pas si fan du travail de Craven

Parmi les nombreuses séquences que compte Scream, une seule revient régulièrement : celle de son ouverture, au cours de laquelle le personnage joué par Drew Barrymore perd la vie sous les coups de couteau de Ghostface. À l’époque, la séquence avait littéralement choqué, car l’actrice était la plus connue et la plus célèbre du casting. Par conséquent, personne n’aurait pu imaginer qu’elle mourrait aussi rapidement, surtout dès le début du film.

Pour fêter les 25 ans de Scream, The Hollywood Reporter a livré plusieurs entretiens avec certains membres de l’équipe du film. Ainsi, la plupart d’entre eux relate que, malgré sa réputation de figure du cinéma d’horreur, Wes Craven a bien failli être viré du film. La cause ? Son intro qui n’aurait pas du tout plu à Dimensions Films (géré par les frères Weinstein à l’époque), le studio qui produisait Scream. Le monteur Patrick Luissier se souvient, en effet, que le studio avait tellement détesté cette séquence qu’il avait envoyé au réalisateur les rushes de leur remake de Le Veilleur de Nuit, lui conseillant de les regarder vivement, "car c’était comme cela qu’on faisait un film". Un premier tacle qui n'annonçait donc rien de bon.

Kevin Williamson, scénariste emblématique de la saga (et créateur de la série Dawson,) revient également sur le jour où le metteur en scène a été informé de la colère de Dimensions Films alors que la production du long-métrage débutait à peine :

Wes a reçu un appel téléphonique du studio, et j’étais assis derrière lui sur ma chaise. J’ai juste vu son dos s’affaisser. Il a commencé à glisser sur la chaise. Ils ne pensaient pas que c’était bien. Ils n’ont pas du tout saisi sa vision pour cette scène d’ouverture.

Harvey Weinstein pas fan du masque

Autre problème pour Wes Craven : le tueur du film lui-même. En effet, selon les producteurs Cathy Konrad et Marianne Maddalena, la mauvaise opinion d’Harvey Weinstein vis-à-vis de la scène d’ouverture venait également du fait qu’Harvey Weinstein n’était vraiment pas emballé par le masque de Ghostface. Le trouvant loin d’être effrayant, il fut toutefois bien plus conciliant lorsqu’il découvrit un peu plus tard le montage final.

Chose judicieuse puisque Scream a rapporté 173 millions de dollars au studio (pour un budget de 14 millions). La preuve qu’il faut parfois laisser travailler tranquillement les grands artistes.