Nous avons rencontré Mélanie Laurent, Pio Marmaï et toute l'équipe du film "Tempête" pour parler des coulisses de ce joli film familial de cette fin d'année.
Tempête : le film familial de cette fin d'année
Presque dix ans après avoir mis en scène Jappeloup, le réalisateur Christian Duguay revient filmer des chevaux pour le film Tempête (en salles depuis ce 21 décembre). Adapté du roman de Christophe Donner paru en 2012, il se déroule au sein d'un haras familial.
Une nuit, la petite Zoé voit le jour dans l'écurie, en même temps qu'un poulain. Comme un signe que son existence et celle des chevaux seront intimement liées. Elle caresse le rêve de devenir un grand jockey, mais un malheureux accident va la clouer dans un fauteuil roulant et anéantir ses espoirs. Avec l'aide de sa famille, elle va néanmoins parvenir à se relever et à force de courage et d'abnégation, va pouvoir réaliser son rêve.
Au casting du film, on retrouve Mélanie Laurent, Pio Marmaï, Kacey Mottet Klein, Carmen Kassovitz, Atmen Kelif, Hugo Becker, et la révélation Charlie Paulet.
Nous avons eu la chance de rencontrer le réalisateur Christian Duguay entouré de ses comédiens pour évoquer les coulisses de ce long-métrage ambitieux.
Pas de doublures
Pour son rôle, Pio Marmaï a travaillé intensément pour apprendre à faire du sulky, car il n'avait pas de doublure. Un projet excitant, qui lui a donné envie de faire le film :
J'ai passé deux mois dans un haras, auprès du grand professionnel Pierre Vercruysse, qui est plusieurs fois champion du monde. Il m'a permis de manière accélérée de me rendre compte ce que pouvait être ce rapport au cheval, cette sensation de vitesse, qui est quelque chose de très grisant. Ça donne de l'épaisseur au personnage que j'incarne.

Pour Carmen Kassovitz (qui interprète Zoé à 16 ans), il n'était pas non plus question d'être doublée pour les scènes de course :
Je monte à cheval depuis l'âge de trois ans, donc je n'avais pas peur des chevaux. Mais je n'avais jamais monté en courses. Les chevaux ne sont pas les mêmes, le matériel non plus. On a une sensation de vitesse et de danger beaucoup plus présente. Ça m'a rajouté un challenge. Je me suis battue pour faire les scènes. Pour moi, si la doublure faisait les scènes, j'avais perdu.
C'est un autre challenge, bien différent, auquel a été confronté Mélanie Laurent (la mère de Zoé). Car si elle ne monte pas à cheval dans le film, son personnage aide sa fille à nager. Un élément dans lequel la comédienne n'était pas à l'aise puisqu'elle avait la phobie de l'eau :
Il y a plein de raisons personnelles pour lesquelles j'avais très peur de l'eau. Je n'étais pas certaine de pouvoir plonger, ou de pouvoir faire ces scènes (...) je suis passée par l'hypnose, j'ai fait de l'apnée, j'étais 4h en piscine, quatre fois par semaine (...) il y a vraiment eu un avant et un après ce tournage. C'est ce qu'il y a de génial dans ce métier, apprendre des nouvelles choses.

Un tournage éco-responsable
Le tournage de Tempête a été fait en collaboration avec le label Secoya, qui organise des tournages éco-responsables (depuis Poly de Nicolas Vanier). Un geste engagé, auquel Mélanie Laurent accorde beaucoup d'importance :
On avait des toilettes sèches, très peu de viande au menu, beaucoup de plats végétariens, que des bouteilles en verre. Ça faisait un bien incroyable. Mais c'est très compliqué de l'imposer. J'ai essayé de le faire pour mon dernier film, mais c'est difficile de dire aux gens qu'ils vont avoir des toilettes sèches. Et puis c'est un autre budget qu'il faut rajouter. Mais je pense que d'ici deux ou trois ans, ça sera devenu normal.