François Cluzet : comment Guillaume Canet l'a aidé à reprendre sa carrière en main ?

Un deuxième souffle

François Cluzet : comment Guillaume Canet l'a aidé à reprendre sa carrière en main ?

Pendant plus de vingt ans, François Cluzet ne rencontre pas le succès espéré au cinéma, malgré des projets mémorables. Sa rencontre avec Guillaume Canet donne cependant un nouveau souffle à sa carrière, et lui permet de "sortir de la nasse".

Une carrière prolifique mais inaboutie pour François Cluzet

Après ses débuts sur les planches dans les années 70, François Cluzet se lance dans le cinéma sous la direction de Diane Kurys avec Cocktail Molotovsorti en 1980. Par la suite, le comédien continue de collaborer avec des cinéastes renommés. Il travaille par exemple plusieurs fois avec Claude Chabrol, notamment sur Une affaire de femmes et L'Enfer. Du drame (L'Été meurtrier) au film d'époque (Le Hussard sur le toit), en passant par la comédie (Les Apprentis) et le thriller (Je suis un assassin), l'acteur s'essaie à de nombreux genres.

Ne le dis à personne
Alexandre Beck (François Cluzet) - Ne le dis à personne ©EuropaCorp

Pendant plus de vingt ans et malgré une filmographie éclectique, le comédien ne rencontre pas le succès espéré. C'est en tout cas ce qu'il estime avec le recul, comme il l'a confié lors de son passage dans l'émission En aparté, diffusée sur Canal+ ce lundi 21 mars :

J'avais fait cinquante films d'auteur qui n'avaient pas marché pratiquement. Bien sûr, j'avais un second rôle dans L'Été meurtrier et j'avais fait des choses très intéressantes, comme le film de Bertrand Tavernier Autour de minuit et puis d'autres, mais... ça ne marchait pas quoi, ou pas assez.

Des échecs que François Cluzet prend personnellement :

Donc si vous voulez, quand vous vous ramassez avec des réalisateurs qui ont l'habitude de faire beaucoup d'entrées, c'est vous qui le prenez en pleine poire !

Ne le dis à personne a changé la donne

Arrive ensuite Guillaume Canet. Acteur reconnu, ce dernier est également un réalisateur prometteur lorsqu'il prépare Ne le dis à personne, après son premier long-métrage Mon idole. Le metteur en scène se bat pour que François Cluzet tienne le rôle principal de son adaptation du roman de Harlan Coben, n'hésitant pas à changer de distributeur. Un projet et une rencontre majeures dans la carrière de l'interprète d'Alexandre Beck, le héros qui fait tout pour retrouver sa compagne présumée morte :

C'est très important, évidemment... Je dirais qu'il m'a sorti de la nasse. (...) Guillaume est arrivé, m'a proposé ce rôle. En lisant le script je me suis dit : 'Guillaume Canet ? Ce rôle-là ?' Alors évidemment j'ai beaucoup travaillé, on s'est très bien entendus sur ce film et puis j'ai eu la chance d'avoir ce César. Finalement, j'ai mis beaucoup de temps pour renverser la vapeur de ce que j'avais, comme un abruti, détruit pour que ce soit plus difficile. J'étais très content d'aller dans le noir, le noir, le noir. Le drame c'est que j'ai failli y rester. Si je n'avais pas eu cette chance de Guillaume, qui d'autre serait venu ? Qui d'autre m'aurait proposé ça ?

Après avoir été nommé six fois aux César, la septième est la bonne pour François Cluzet, qui décroche le trophée du Meilleur acteurNe le dis à personne est aussi une réussite commerciale, qui réunit plus de trois millions de spectateurs dans les salles françaises. Un score que le comédien dépasse avec le casting d'un autre film de Guillaume Canet, Les Petits mouchoirs, qui totalise plus de 5,4 millions d'entrées lors de sa sortie en 2010. Un an plus tard, il partage l'affiche de l'un trois plus gros succès au box-office français avec Omar Sy dans Intouchables, qui dépasse les 19,4 millions d'entrées.