Fabrice Éboué (Barbaque) : "Allez, je lâche les chevaux !"

De "Case départ" à "Barbaque" !

Avec "Barbaque", Fabrice Éboué s'inscrit dans un autre genre que celui où on a pu le voir à l'oeuvre avec par exemple "Case départ" et "Coexister". Une évolution réussie et prometteuse que nous avons pu évoquer avec lui, un "King of Comedy" en passe de devenir un auteur de cinéma unique dans le paysage français. Rencontre.

Fabrice Éboué, figure importante de l'humour

À 44 ans et avec plus de 20 ans passés dans le milieu du spectacle et du cinéma, Fabrice Éboué est tout sauf un nouveau venu. À la télé, à la radio, sur les planches avec ses one-man-shows, au cinéma évidemment, son humour radical lui a apporté célébrité, des louanges et aussi son lot de reproches. Avec lui, tout le monde en prend pour son grade, et aucune tendance de la société ne lui échappe. Surtout si ces tendances confinent à la caricature. Dix ans après sa première réalisation, Case départ, il fait en ce moment l'actualité avec son nouveau et très bon film Barbaque (notre critique ici). Un film qui est autant une charge contre certains extrêmes du véganisme que, surtout, une excellente comédie d'où se dégagent un amour du cinéma et une vraie patte d'auteur. Une belle évolution qu'il a détaillée pour nous (vidéo en tête d'article).

Barbaque
Barbaque ©Apollo Films

Barbaque, le film qui lui ressemble le plus

S'il est associé aux membres de sa "famille", constituée de talents comme Blanche Gardin, Thomas Ngijol ou encore Jean-Pascal Zadi, Fabrice Éboué s'en détache aujourd'hui pour présenter un film qu'il a réalisé seul, son deuxième "solo" après Coexister. Et il se révèle dans cette démarche comme un auteur avec une identité propre, son humour noir et ses vues toujours aussi radicales, mais le tout enchâssé dans un vrai film de genre, sublimé par de jolies interprétations comme celles de Marina Foïs.

Dans l'entretien qu'il nous a accordé, il parle ainsi d'une "progression logique". D'un film Barbaque moins "partageur" mais qui, en conséquence, lui ressemble plus. Il évoque aussi la radicalité, celle des causes militantes comme celle du cinéma. Et regrette que face au développement fulgurant des plateformes le cinéma français ne se montre pas plus audacieux dans ses propositions.