Respectivement derrière et devant la caméra de "Mon crime", nous avons rencontré François Ozon et Dany Boon. Une association qui fonctionne à merveille, pour cette comédie policière d'époque où le réalisateur de "Bienvenue chez les ch'tis" endosse avec une joie communicative le rôle d'un architecte marseillais haut en couleur. Rencontre.
François Ozon et ses acteurs s'amusent
François Ozon écrit, réalise et produit à un rythme impressionnant, et loin de répéter par facilité la même recette, il varie ses univers et ses castings. C'est ainsi que pour Mon crime il emmène le spectateur dans les années 30, en adaptant la pièce du même nom de Georges Berr et Louis Verneuil. Un film de décors, de costumes, une intrigue policière menée sur un ton de vaudeville mais surtout, peut-être, une comédie d'acteurs où le casting imposant constitué par le cinéaste s'en donne à coeur joie.
Ainsi, autour de Rebecca Marder et Nadia Tereszkiewicz dans les rôles principaux, on peut notamment apprécier les performances inspirées de Fabrice Luchini, Isabelle Huppert, Félix Lefebvre et Régis Laspalès, ou encore Michel Fau et Dany Boon.
Nous avons ainsi rencontré François Ozon et Dany Boon, une association pour Mon crime qui peut de prime abord sembler surprenante, tant les deux réalisateurs ne pratiquent pas le même cinéma. Mais ce serait en réalité ignorer l'intérêt de François Ozon pour le travail de son confrère, comme l'envie de Dany Boon de tourner avec l'auteur de Grâce à Dieu.
"Je pense que les acteurs de comédie sont très bons souvent dans le drame"
Lors de cette interview (vidéo en tête d'article), le réalisateur et son acteur ont abordé leur collaboration, François Ozon affirmant son goût pour le cinéma de Dany Boon. Ce dernier s'est lui amusé, en tant que réalisateur, des conseils qu'il a donnés à François Ozon pour sa mise en scène... Il y est aussi allé d'une tendre anecdote avec Line Renaud.
J'aime bien travailler avec les acteurs-réalisateurs et donc je lui ai proposé. En même temps, je me disais, "il va peut-être pas accepter, c'est un second rôle", et puis il a tout de suite dit "oui", donc j'étais ravi.