Abel Tesfaye, alias The Weeknd, a commenté les scènes de sexe dans "The Idol", la série avec Lily-Rose Depp, en insistant sur l'aspect volontairement non-sexy de ces séquences et de son personnage.
The Idol avec The Weeknd et Lily-Rose Depp
Depuis ses débuts (et même avant lors du Festival de Cannes), la série The Idol fait jaser. La nouvelle création de Sam Levinson (Euphoria) produite avec The Weeknd (de son vrai nom Abel Tesfaye) et Reza Fahim a notamment été accusée de montrer une "vision fantasmée du viol". Les critiques n'ont alors pas été tendres depuis le début de la diffusion du show sur HBO (disponible en France via le Pass Warner), même si, pour nous, le résultat à l'image est en réalité moins problématique que ce qu'on peut entendre (voir notre avis).
Rappelons que The Idol met en scène Jocelyn (Lily-Rose Depp), une chanteuse pop qui se remet à peine du décès de sa mère. Alors que ses agents et conseillers font tout pour l'empêcher de craquer et qu'elle puisse au moins assurer la sortie de son nouvelle album et la tournée à venir, Jocelyn va se rapprocher de Tedros (Abel Tesfaye), le gérant d'un club. Un homme manipulateur qui ne tarde pas à avoir une emprise sur elle.
Des scènes de sexe qui n'ont "rien de sexy"
Abel Tesfaye a eu l'occasion de discuter avec GQ de son personnage et de sa dangerosité. Le chanteur, désormais acteur, en a profité pour revenir sur un sujet beaucoup commenté jusqu'à présent : les scènes de sexe de The Idol. En effet, les premiers épisodes ont vu Jocelyn et Tedros se rapprocher fortement. Dans l'épisode 2, ils se retrouvent chez Jocelyn pour une soirée, et finissent par faire l'amour. Une séquence qui n'a rien de romantique et où Tedros se montre plus vulgaire qu'autre chose.
Cette approche était évidemment volontaire comme l'a confirmé Abel Tesfaye, en prenant en référence Basic Instinct de Paul Verhoeven pour ses moments "ringards".
Il n'y a rien de sexy là-dedans. Lorsque nous évoquons Basic Instinct comme référence, nous pensons à Verhoeven. Verhoeven est le roi du thriller satirique des années 90. Bien sûr, il y a des moments "sexy" dans ses films, mais il y en a d'autres qui sont très ringards et hilarants.
Il poursuit en précisant que The Idol cherche à provoquer des émotions, qui peuvent être du dégoût. Et que son personnage n'a rien de vraiment séduisant. Il est à la fois un loser, dans un sens dépassé par les événements car face à une femme qui n'est clairement pas dans sa catégorie, et à la fois un "psychopathe ignoble".
Quel que soit le sentiment que vous éprouvez en regardant cette scène, qu'il s'agisse d'un malaise, d'une sensation de dégoût ou d'une gêne pour les personnages, c'est l'ensemble de ces émotions qui s'additionnent pour former un tout. (...) En réalité, il n'y a rien de vraiment mystérieux ou d'hypnotisant chez lui. Et nous l'avons fait exprès avec son look, ses tenues, ses cheveux - ce type est un connard. On voit qu'il se préoccupe beaucoup de son apparence et qu'il pense qu'il est beau. Mais ensuite, on voit ces moments étranges où il est seul - il répète, il est calculateur. Et il a besoin de faire ça, sinon il n'a rien, il est pathétique.
Même si cela semblait évident pour nous, il est bon de rappeler que Tedros n'est pas un personnage sympathique mais bien un homme problématique et toxique. Le but de Sam Levinson n'est pas d'en faire un protagoniste sexy, mais bien de pointer son caractère d'escroc qui n'apportera rien de bon à Jocelyn.