Après Mulan, d'autres remakes prévus au cinéma pourraient finir sur Disney+

Plus de salles pour les films live action Disney ?

Après Mulan, d'autres remakes prévus au cinéma pourraient finir sur Disney+

Sale temps pour les salles et Disney cherche depuis un moment une porte de sortie par laquelle se dérober pour éviter de subir la crise sanitaire. Après "Mulan", c'est possiblement d'autres remakes en prises de vue réelles qui pourraient terminer sur la plateforme, alors qu'ils étaient prévus au cinéma.

Mulan a ouvert une brèche

Reporté dans un premier temps à cause de la crise sanitaire, le live-action Mulan a finalement été diffusé sur Disney+. Une affaire qui a fait grand bruit et le film n'est d'ailleurs même pas encore disponible chez nous (il faut attendre le 4 décembre). Au lieu d'attendre que les salles soient dans la possibilité de fonctionner, la firme aux grandes oreilles a décidé de se la jouer perso et de trouver une solution en interne en envoyant Mulan sur la plateforme.

Nous avons vraiment cru, un temps, que cela n'arriverait pas. Car ce choix rendait irréversiblement cette option viable et on craignait que, derrière, ce soit une totale roue libre avec de nombreuses délocalisations de projets qui avaient leur place sur grand écran. Crainte confirmée par des déclarations du studio, qui exprimait ouvertement l'envie de mettre l'accent sur le streaming. Ce qui voulait dire que les exploitants n'allaient plus forcément pouvoir compter sur des projets Disney et qu'il fallait s'attendre à voir une partie du catalogue se faire la malle sur la plateforme. Ça n'a pas tardé, avec le nouveau Pixar, Soul. Toute la question, désormais, concerne l'identité des suivants qui auront le droit à ce traitement.

Après Mulan, d'autres remakes en live prévus au ciné pourraient finir sur Disney+
Copyright Walt Disney Pictures

Cruella, Pinocchio et Peter Pan & Wendy : direction Disney+ ?

Deadline rapporte que le studio est en train de réfléchir sur le sujet et aurait déjà quelques cibles dans son viseur. Le média américain précise que rien n'est encore acté mais des discussions à ce propos se tiennent pour le film Cruella (préquel réalisé par Craig Gillespie sur la méchante des 101 Dalmatiens), le Pinocchio de Robert Zemeckis ainsi que pour Peter Pan et Wendy de David Lowery. Les trois étaient annoncés pour le grand écran mais la crise sanitaire et la méforme des salles (les chiffres plus que tièdes de Tenet n'inspirent pas confiance) font que Disney veut s'éviter de se mettre dans la panade.

La stratégie sera encore contestée mais, si l'on se place du point de vue d'une entreprise qui dépense des millions de dollars, on peut comprendre que la solution la plus sécurisante soit privilégiée. C'est simple à comprendre : Disney mise sur une formule qui a fait ses preuves (les remakes des classiques animés), en atteignant le public directement chez lui et sans se soucier de l'incertitude ambiante. Pour eux, c'est gagnant dans tous les cas. Si on n'a pas les chiffres exacts, la sortie de Mulan est à priori une réussite commerciale avec l'offre premium qui a été mise en place (plus de 20 euros dans certains pays de l'Europe, 29.99 dollars aux USA).

À contrario, si l'on se place du point de vue d'une partie du public et des exploitants, ce comportement cynique peut faire râler. On ne peut pas savourer les films dans des conditions optimales et les salles ne peuvent pas compter sur un bénéfice important lors des sorties - aucun remake live-action ne s'est réellement planté financièrement (Alice de l'autre côté du miroir a été le score le plus faible avec 299 millions de dollars pour un budget de 170 millions).

Pour terminer sur une note optimiste, certains rapports ont essayé d'avancer que Disney réfléchissait à sortir Black Widow sur Disney+ après que la Warner ait annoncé que Wonder Woman 1984 irait sur HBO Max en plus d'un passage dans les salles. Deadline confirme que le film Marvel reste prévu au cinéma (5 mai 2021) et, pour notre part, on estime inconcevable que Disney brise son plan pour le MCU. La plateforme aura les séries et les salles accueilleront les longs-métrages.