Choose or Die : cette légende urbaine qui fait écho au film

Un jeu qui contrôle les esprits

Choose or Die : cette légende urbaine qui fait écho au film

Film d'horreur dans lequel un jeu vidéo met ses participants face à des dilemmes impossibles et mortels, "Choose or Die" cartonne sur Netflix. En plus de s'inspirer de plusieurs jeux vidéo, le long-métrage fait écho à une célèbre légende urbaine popularisée dans les années 2000.

Choose or Die : une partie mortelle

Après plusieurs courts-métrages fantastiques et horrifiques, le réalisateur Toby Meakins passe à un format plus long avec Choose or Die. Dans cette production Netflix, un jeu d'arcade s'amuse à torturer ses utilisateurs avec des dilemmes impossibles.

Lorsque Kayla (Iola Evans) se retrouve avec ce programme baptisé CURS>R entre les mains, le cauchemar commence. Le principe est on ne peut plus simple : faire un choix particulièrement cruel qui aura des conséquences dévastatrices sur d'autres personnes, ou mourir.

Choose or Die
Kayla (Iola Evans) - Choose or Die ©Netflix

Alors que le jeu s'attaque à ses proches en l'obligeant à les faire souffrir, Kayla demande de l'aide à son meilleur ami Isaac (Asa Butterfield) pour tenter de mettre un terme à cette partie mortelle. Mais ils se rendent très vite compte qu'il est impossible d'avoir une longueur d'avance sur CURS>R et de briser la malédiction.

Eddie Marsan, Angela Griffin et Ryan Gage complètent la distribution de Choose or Die, qui s'est très vite hissé dans le top des programmes les plus visionnés de la plateforme de streaming après sa mise en ligne le 15 avril 2022. Le long-métrage bénéficie également d'un caméo vocal de Robert Englund, l'interprète du sadique Freddy Krueger dans la saga culte initiée par Wes Craven.

Polybius : le jeu mystérieux qui n'existait pas

Choose or Die s'inspire de plusieurs jeux célèbres des années 80 comme Personal Nightmare et The Lurking Horror. Le film fait aussi écho à une légende urbaine née à l'aube des années 2000 sur un programme intitulé Polybius. Selon la légende, ce dernier aurait fait son apparition dans une salle d'Arcade de Portland dans l'Oregon en 1981, soit un an après la sortie de Pac-Man.

Comme le rapporte Slate, il aurait eu un impact sur la santé de ses utilisateurs, provoquant notamment des pertes de mémoire, des crises d'épilepsie ou encore des hallucinations et autres cauchemars. D'énigmatiques hommes en noir seraient par ailleurs venus inspecter Polybius et en récolter des données, afin de repérer les participants les plus résistants et ayant les capacités mentales les plus développées.

Choose or Die
Choose or Die ©Netflix

Ces individus seraient des agents de la CIA. L'agence de renseignement aurait également mis au point le jeu afin d'y glisser des messages subliminaux, dans le but de contrôler les esprits. Un objectif qui transparaîtrait à travers le nom de la société à l'origine du programme, "Sinnesloschen", ce qui signifierait "privation sensorielle" en allemand d'après JeuxVideo.com.

Plusieurs faits pour alimenter la rumeur

Rien ne prouve l'existence de Polybius et de ce complot gouvernemental. Néanmoins, après avoir enquêté sur le sujet, la journaliste Cat DeSpira assure dans un article publié sur Retro Bitch qu'un adolescent de 14 ans nommé Michael Lopez aurait souffert d'une migraine et de vomissements à la suite d'une partie sur Tempest, un programme frénétique. Ce dernier se souvient :

Mes amis étaient complètement paniqués. Ils étaient convaincus que le jeu m'avait fait du mal. Quand je suis retourné à l'école, les gens disaient que le jeu était dangereux. Je leur ai dit : 'Non... c'était une migraine'.

Par ailleurs, Jeff Dailey meurt d'une crise cardiaque après avoir atteint des sommets dans les scores de Berzerk. Enfin, en 1981, des agents fédéraux surveillent une salle d'arcade de l'Oregon, où ils soupçonnent le propriétaire de truquer ses bornes. Plusieurs faits isolés qui permettent de nourrir au fil des ans les rumeurs autour de Polybius. La légende urbaine est régulièrement reprise dans la culture populaire, que ce soit dans Les Simpson ou, plus récemment, dans l'épisode 5 de Loki.