Exodus Gods and Kings sur Amazon Prime Vidéo : le film a été censuré dans plusieurs pays

Exodus Gods and Kings sur Amazon Prime Vidéo : le film a été censuré dans plusieurs pays

Ridley Scott s'est attaqué à plusieurs reprises à des événements historiques dans sa filmographie. Entre deux épisodes de la franchise "Alien", il a signé "Exodus : Gods and Kings", un blockbuster qui a provoqué la polémique dans certains pays à cause de son sujet.

Exodus : un Ridley Scott spectaculaire et osé

Gladiator, Kingdom of Heaven, Robin des bois, Exodus : Gods and Kings... Ridley Scott s'est souvent intéressé à des faits historiques pour concocter de grands spectacles épiques. Dans le cas de ce dernier, il met en scène les destins croisés de Ramsès (Joel Edgerton) et Moïse (Christian Bale), deux figures bibliques qui ont emprunté des chemins différents, au point de devenir ennemis. Quand le premier devient le pharaon en Égypte, le second décide de fuir lorsqu'il se découvre des origines juives. Le peuple auquel il appartient maintenant est justement en très mauvaise posture dans ce pays, où ils est condamné à l'esclavage. Moïse va recevoir une doléance de Dieu, qui lui demande de guider les siens dans cet Exode.

Scott touche à un sujet titanesque et se permet de prendre des libertés avec les écrits. Son choix le plus osé - et donc le plus risqué - se trouve dans la représentions de Dieu, qu'il dépeint comme un enfant. L'Ancien Testament sert de base pour les grandes lignes de cette épopée qui contient de grands moments de bravoure. Sans doute que sur le spectacle à proprement parler, pas grand chose n'est à redire. Pour le reste, le film a posé des problèmes et s'est retrouvé censuré dans plusieurs pays.

Exodus : Gods and Kings sur Prime Vidéo : le film a été censuré dans plusieurs pays

Retour sur une distribution mouvementée

Sans connaître quoi que ce soit au contenu du film, l'arrivée d'un film de Ridley Scott sur grand écran est toujours un événement. Exodus, avec son budget de 140 millions de dollars, se rêvait en blockbuster qui allait connaître une bonne carrière dans les salles - il rapporta 268 millions de dollars. On aurait pu imaginer un score plus imposant compte tenu d'une sortie pour les fêtes de fin d'année. Dans une petite poignée de coins dans le monde, la réception d'Exodus n'a pas été de tout repos. Certains pays n'acceptaient pas des passages et ne voulaient pas que les salles diffusent le film. Il y a d'abord eu le Maroc, qui a demandé à ses exploitants de ne pas lancer le film sur leurs écrans. Une campagne promotionnelle avait eu lieu, tout le monde pensait qu'il serait à l'affiche. À la dernière minute, la délégation du Centre Cinématographique Marocain (CCM) a réclamé qu'il ne soit pas joué dans les salles. Étrange twist, puisque Exodus avait décroché son visa dans les règles de l'art. Pourquoi une telle censure ? Les autorités marocaines ont estimé que Dieu ne pouvait et ne devait pas être représenté - on se doute que le choix d'un enfant doit aussi les faire tiquer. Pour trouver un compromis, la Fox a accepté de couper les passages gênants, permettant une sortie à retardement.

Dans le sillage du Maroc, l'Egypte a aussi empêché la sortie. Le film présenterait des inexactitudes, comme le fait que les Juifs seraient les bâtisseurs des pyramides. Dans sa globalité, le scénario est accusé de servir une vision sioniste et s'arrangerait avec des éléments avérés pour aller dans ce sens. Pour les Émirats arabes unis, troisième et dernier pays à avoir censuré Exodus, on clame à peu près la même chose. Chez eux, la représentation de Moïse ne passe pas, Ridley Scott ayant choisi de ne pas en faire un prophète conforme à la Bible. Pour en terminer avec les polémiques, une dernière a vu le jour aux Etats-Unis, cette fois avant même la sortie. Une partie du public en veut au réalisateur d'avoir pris des acteurs blancs pour des rôles qui ne le nécessitaient pas forcément.