"F*** Netflix" : Helen Mirren s'en prend au service de streaming

"F*** Netflix" : Helen Mirren s'en prend au service de streaming

Bah alors Helen, qu'est-ce qu'il t'arrive ? De passage à la CinemaCon, l'actrice s'est fendue d'une déclaration remarquée à l'encontre de Netflix. Elle rejoint le camp de ceux qui préfèrent voir leur film dans une salle de cinéma. Une de plus, mais pas sûr que cela change quoi que ce soit.

Notre ère actuelle aura été celle de l’avènement des services de SVOD. Netflix en premier lieu a ouvert les hostilités et sera rejoint par un tas de concurrents prêts à se disputer les parts du marché. De Disney à Apple, en passant par Amazon déjà installé (et Canal+ et OCS pour la France), le consommateur a de plus en plus de choix, au détriment de son pauvre porte-monnaie pas forcément assez résistant pour encaisser la division de l'offre.

Désormais, le monde se divise en deux genres : ceux qui sont pour et ceux qui sont contre ce mode de consommation. Le principal argument pour les opposants veut que l'expérience dans une salle de cinéma soit incomparable. Il est vrai que s'asseoir dans le noir, face à un écran d'envergure, avec un son qui nous immerge, sert totalement un film. Rien à voir avec ce que l'on peut mettre en place dans un salon - à moins de se laisser tenter par un vidéo-projecteur et un système sonore de bonne envergure.

L'actrice Helen Mirren a choisi son camp et l'a publiquement exprimé lors de son passage à la CinemaCon qui se tient en ce moment :

J'aime Netflix, mais f*** Netflix. Il n'y a rien de comparable au fait de s'asseoir dans une salle de cinéma et voir les lumières s'éteindre. Je voudrais remercier les gens qui rendent cet environnement encore possible.

Une déclaration maladroite à plus d'un égard, qui fera parler pour sa petite touche de grossièreté mais qui n'apporte rien au débat. Son coup de com' ne pouvait qu'être bien accueilli face au parterre d'exploitants devant elle. Mais en vérité, le cas Netflix demande plus de finesse dans l'analyse et il faut aussi critiquer les personnes qui font tourner les salles de cinéma pour prendre le problème dans son entièreté. Entre ceux qui refusent des projets par peur qu'ils ne trouvent pas le public ou ceux qui ne jouent pas le jeu et condamnent des films à un parc de salles réduit, on peut légèrement nuancer ces propos et comprendre que les torts sont partager.

Si, aujourd'hui, Netflix et consorts grimpent dans la hiérarchie de la distribution/production, c'est parce qu'ils n'ont pas peur de créer ou d'acheter des titres. L'exemple le plus frappant reste Roma, qui aurait mérité de sortir au cinéma mais dont la destinée à été entravée, d'après son réalisateur, par la frilosité de ceux qui avaient le pouvoir de l'accompagner. Sans Netflix, que serait-il advenu du film d'Alfonso Cuarón ? Bref, il y a beaucoup à dire sur le sujet et ce genre de déclaration ne fera pas avancer le schmilblick d'un iota.