La Maison de Cire sur Netflix : pourquoi le tournage a coûté si cher ?

La Maison de Cire sur Netflix : pourquoi le tournage a coûté si cher ?

Derrière son allure de petit film d'horreur, "La Maison de Cire" a coûté plutôt cher par rapport à ce qu'on trouve dans le genre. Retour sur l'incroyable prouesse de l'équipe, qui s'est offerte le luxe de construire entièrement la ville servant de décor principal.

La Maison de Cire : remake d'un classique

Avant de devenir un réalisateur de films d'action et d'enchaîner les collaborations avec Liam Neeson, l'espagnol Jaume Collet-Serra a surpris tout le monde avec une première tentative efficace dans le cinéma de genre. En 2005, il signe La Maison de Cire, remake d'un classique de 1953 dans lequel l'inimitable Vincent Price incarne un directeur d'un musée de cire new-yorkais transformé en tueur.

Cette relecture ne va pas vraiment se contenter de reprendre à la lettre l'intrigue mais va essayer de s'inspirer de l'original pour faire autre chose de plus surprenant. Le film se déroule de nos jours, quand un groupe d'amis veut se rendre à un match de football. Sur la route, ces jeunes ont le malheur de tomber en panne. Vous connaissez cette situation dans le cinéma d'horreur. Autant dire que ne sent pas bon pour eux. Un mystérieux péquenaud du coin leur propose de les conduire jusqu'à Ambrose, où ils pourront trouver de l'aide et un garage. Mais ils vont découvrir qu'ils sont tombés dans un piège. En ville, les locaux ne sont pas très hospitaliers et aimeraient les exposer dans leur Maison de cire, l'attraction principale du coin.

La Maison de cire : la ville d'Ambrose a été construite entièrement pour le film

Avec son argument de slasher, La Maison de Cire se confectionne sa petite singularité. Jaume Collet-Serra arrive à dépasser son postulat pour faire un film inventif, parsemé de séquences visuellement attrayantes. Il se sert à merveille de son décor principal pour se laisser aller à quelques trouvailles et en sort une série B plus que recommandable. On pouvait pourtant craindre le pire en voyant que Paris Hilton figurait au casting...

La ville d'Ambrose : le défi de l'équipe

On dit souvent que les films d'horreur ne nécessitent pas énormément d'argent. Les petits miracles sont récurrents dans le genre. La Maison de Cire fut, en revanche, une production assez coûteuse. 40 millions dollars sont déboursés pour lui donner naissance, sans compter les frais de la promo. À titre de comparaison, dans les années 2000, L'Armée des Morts se fait avec 28 millions, Jusqu'en Enfer avec 30 et La Colline a des yeux avec 15. Pour justifier qu'une telle somme soit nécessaire, il faut comprendre que la ville d'Ambrose n'existe absolument pas dans la vraie vie et a été construite en intégralité ! Si l'action du film se déroule aux USA, l'équipe s'est rendue en Australie pour tourner.

La Maison de cire : la ville d'Ambrose a été construite entièrement pour le film

Le réalisateur et son équipe ont d'abord imaginé la ville sur le papier, en essayant de la rendre la plus réaliste possible dans l'agencement des bâtiments. Ensuite, il a fallu se mettre au boulot. Au total, 10 semaines ont été nécessaires pour qu'Ambrose voit le jour sur un terrain vierge. L'avantage de tourner dans ces conditions, c'est que l'on peut ensuite faire tout ce qu'on veut. Pour la créativité, c'est un confort considérable et bien plus d'un réalisateur aimerait avoir le privilège de travailler dans ces conditions optimales. Après le tournage, le décor n'est pas resté ainsi. Il a été détruit pour que personne ne puisse l'exploiter. Si vous souhaitez approfondir le sujet, le site Global Film Locations vous permet de vous replonger dans une reconstitution virtuelle d'Ambrose, car elle n'existe plus.

La Warner et ses associés avaient placé de l'argent dans ce projet mais les résultats financiers n'ont certainement pas été à la hauteur de leurs attentes. Au box-office, La Maison de Cire ne rapporte que 70 millions de dollars à travers le monde. Ce score décevant peut s'expliquer en partie par la mauvaise réception critique du film aux USA.