Bumblebee : pourquoi Megatron a été supprimé du spin-off de Transformers ?

Une décision logique

Bumblebee : pourquoi Megatron a été supprimé du spin-off de Transformers ?

Pour "Bumblebee", spin-off de la saga "Transformers", Travis Knight a voulu mettre en scène un récit fidèle au travail de Michael Bay, mais qui puisse tout de même être apprécié par de nouveaux spectateurs. Des raisons pour lesquelles Megatron, le leader des Decepticons, n’a pas survécu à la table de montage.

Bumblebee : dans la lignée des productions Amblin

Après avoir orchestré un cinquième volet de la franchise en 2017 avec Transformers : The Last Knight, Michael Bay cède sa place de réalisateur pour le premier spin-off sur l’affrontement terrestre entre les Autobots et les Decepticons. Si le cinéaste derrière Rock et No Pain No Gain garde la casquette de producteur, Travis Knight (Kubo et l’armure magique) prend la relève pour mettre en scène Bumblebee.

Sorti en 2018, le long-métrage se déroule plus de trente ans plus tôt, en 1987. Alors que la guerre fait rage sur Cybertron, Optimus Prime décide d’envoyer le soldat B-127 en reconnaissance sur Terre, planète sur laquelle les Autobots pourraient se réfugier. Dès son arrivée, le robot est attaqué par un Decepticon et pris en chasse par Jack Burns (John Cena), un agent du Secteur 7.

B-127 s’en sort in extremis et juste avant de s’effondrer, il se transforme en Coccinelle. Mécanicienne en herbe, la jeune Charlie Watson (Hailee Steinfeld) découvre la voiture en piteux état dans le garage de son vieil ami Hank, qui lui offre pour son dix-huitième anniversaire. Elle s'aperçoit très vite qu’il ne s’agit pas d’un simple véhicule et le baptise Bumblebee. Deux Decepticons, Dropkick et Shatter, repèrent le Transformer réactivé. Ils s’allient avec le Secteur 7 pour le débusquer et l’éliminer.

Bumblebee
Bumblebee © Paramount Pictures

Adoptant une esthétique différente de ses prédécesseurs, notamment dans sa représentation des robots qui se rapproche davantage des dessins animés sur cet univers, Bumblebee bénéficie aussi des couleurs chatoyantes de la Californie. Situé à la fin des années 80, le film convoque une imagerie vintage et multiplie les clins d’œil à certaines productions Amblin comme Gremlins, Qui veut la peau de Roger Rabbit ? ou Retour vers le futur II.

Une scène supprimée pour Megatron

S’il s’écarte donc des cinq précédents volets par de nombreux aspects, Bumblebee reste néanmoins fidèle à la saga développée par Michael Bay. Pour assurer la continuité, Travis Knight renonce à certaines envies. Au cours de la bataille sur Cybertron qui ouvre le long-métrage, le réalisateur songe par exemple à une arrivée brutale de Megatron, le grand ennemi d’Optimus Prime. Mais par souci de cohérence, le cinéaste abandonne cette idée, le Decepticon étant déjà censé être congelé au barrage Hoover. Il explique à ce sujet auprès du site io9 :

J’avais ce passage storyboardé durant lequel on voyait Megatron débarquer comme Sauron, faisant tout exploser et dévastant tout. Mais même si je voulais vraiment voir Megatron (Generation 1) sur le champ de bataille pendant la chute de Cybertron, je ne pouvais pas le faire.

Travis Knight envisage aussi une scène durant laquelle Megatron serait apparu, cryogénisé, dans le barrage Hoover. Là encore, il préfère ne pas l’inclure dans Bumblebee, afin de ne pas perdre les spectateurs néophytes. Interrogé par Den of Geek, il déclare :

Il y a eu une version où Megatron apparaissait dans une scène qui n’est plus dans le film, cryogénisé dans le barrage Hoover. (...) Parce que notre film est tellement autonome et qu’il ne présuppose aucune connaissance des Transformers, j’ai essayé de faire des clins d’œil aux fans qui n’entraveraient pas l’appréciation et la compréhension du film à ceux qui ne les connaissent pas.

Une décision qui participe au fait que Bumblebee trouve sa propre voie, tout en restant parfaitement ancré dans l’univers au sein duquel il s’inscrit.